All I want, is you

Chapitre 11 : Il ne se passera jamais rien entre nous

— Negan, je vais te... Je m'arrêtai net dans ma lancée en comprenant qu'il n'essayait pas de sortir par la fenêtre, mais qu'il prenait une douche.

Je tombais face à un corps nu : son torse était musclé malgré l'âge qu'il devait avoir ainsi que ses bras. Je ne descendis pas plus bas et, gênée par la vue qui s'offrait à moi, je mis ma main devant mes yeux.

— Il fallait le dire, ma belle, si tu voulais venir avec moi !

Il se riait totalement de la situation tandis que moi, j'aurais préféré ne jamais avoir dû assister à cette scène. Le rouge me monta aux joues, et ne je pus articuler qu'un : « Désolée » avant de quitter la salle de bain. Je descendis ensuite, de toute urgence, me faire un café.

Après une dizaine de minutes, Negan descendit les escaliers, habillé ! Je ne pus le regarder dans les yeux et posai mon regard dans ma tasse.

— Bha alors, ma jolie. On détourne les yeux, riait-il en se servant une tasse.

Ne voulant pas lui montrer plus que ça la gêne que je ressentais, je pris une grande inspiration pour m'armer de courage face à cet homme qui ne plie jamais :

- Je pensais que tu essayais de t'échapper. Je n'ai donc pas pris la peine de frapper à la porte.

— Tu pensais que j'allais aller me les geler dehors, son visage s'étira en un large sourire.

— Oue... Je n'avais pas pensé à ça D'ailleurs, la tempête arrive bientôt. On devrait rassembler toutes les couettes dans le salon.

— Pour se blottir, l'un contre l'autre, devant la cheminée...

— Ne rêve pas trop. Si tu es ici, c'est juste pour que tu ne crèves pas dehors ! Il ne se passera jamais rien entre nous ! J'insistai sur chaque mot qui sortait de ma bouche.

— Pourtant... Il commença à s'avancer vers moi. Nos visages ne se retrouvaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Il s'est déjà passé des choses la nuit dernière, ma belle...

Je sentais son souffle chaud sur mon visage et avec la proximité, je pouvais sentir qu'il avait mis le parfum de Raphaël (il ne risque pas d'être très heureux s'il apprenait que Negan lui en avait volé...)

— Cette nuit, il ne s'est rien passé, lui dis-je en essayant de camoufler l'effet que notre proximité avait sur moi.

— Tu en es bien sûr, Jenny ?

Cet espace réduit entre lui et moi me rendait folle. Mes yeux passaient des siens à ses lèvres, si proches des miennes. Je n'avais qu'une envie, lui sauter dessus et ne plus jamais m'éloigner de lui : de son souffle, de son corps... Il me rendait folle : son sarcasme, son charisme, sa stature, sa voix rauque...

Et alors que j'allais céder à la tentation, la vitre de la cuisine se brisa. Des éclats de verre furent projetés partout et l'un d'entre eux me coupa légèrement le bras. Je ne l'avais pas senti, ce n'est que lorsque Negan me l'a fait remarquer que j'ai commencé à avoir mal :

— Bordel, Jenny. Ton bras ! dit-il, en prenant l'essuie vaisselle pour compresser ma plaie.

— C'est rien, je crois. Ça fait juste un peu mal. Le sang ne coulait pas fort et la blessure était peu profonde.

— J'vais chercher d'quoi r'boucher la vitre. Toi, ramène les couettes dans le salon. La tempête est là !

— Et depuis quand est-ce que c'est toi qui donnes les ordres ? Je rigolais en le voyant reprendre ses attitudes de leader qu'il devait avoir avant. Je me demande bien comment il était quand c'était lui le chef. Il y a des clous et de vieilles planches dans le garage. N'essaye pas de t'échapper !