Chapitre 9 : Tu me connais bien !

382 20 16
                                    

Quelques mois étaient passés depuis la tragique nouvelle que j'avais apprise. Désormais, l'hiver avait soufflé son air glacial : finis les tee-shirts et les shorts, bonjour les doudounes !

Pendant ces mois, le royaume avait subi pas mal de dégâts importants, à tel point qu'ils ont dû évacuer la ville pour venir vivre à Alexandria et à la Colline.

J'ai dû mettre de côté mon envie de vengeance pour éviter de risquer à nouveau ma vie, seule dans les bois. Negan a su me faire entendre raison ! On a décidé de garder pour nous notre petite entrevue dans la forêt puisque, normalement, il ne peut pas quitter les murs de notre ville.

— Hey, où vas-tu ? Raphaël passait, armé dans le salon tandis que je lisais tranquillement.

— Oh, Jenny ! Je pensais que tu dormais encore.

— Non, je n'arrivai pas à me rendormir donc je suis descendue. Et du coup, tu pars où ?

— Je vais aider pour rapatrier les gens du Royaume.

— Tu comptais me prévenir ou juste partir comme ça sans rien dire ? Depuis qu'il m'a annoncé pour Éméric, entre nous, ce n'est plus comme avant. On dirait qu'il m'évite et l'on ne parle plus qu'en cas de besoin.

— Je pensais que tu aurais envie de venir, alors je ne te l'ai pas dit.

— Et bien, tu me connais bien ! Je vais chercher mes affaires et j'arrive.

— Non... Jenny. Tu dois rester ici, il y a une tempête qui approche. On aura besoin de toute l'aide possible ici !

Il n'osait même plus me regarder. Cela me faisait mal de voir à quel point on s'était éloigné, mais j'avais un égo trop grand que pour faire le premier pas et percer l'abcès qui grandissait entre nous.

— D'accord, je reste.

— OK, au revoir.

Sans que je puisse répondre, il franchit la porte et la claqua derrière lui.

J'attendis, quelque temps, que le soleil se lève et je sortis avec deux grosses couettes et un café bien chaud pour ensuite me diriger vers la prison.

En passant la porte, je vis Negan allongé dans son lit sous ses draps. Quand il entendit que quelqu'un entrait, il se leva.

— Ma petite Jenny, que me vaut cette chaleureuse visite ? Il passa sa langue sur ses lèvres en voyant la tasse que j'essayais de maintenir en équilibre. Attends, tu m'as apporté un café ? Il vint à la porte de sa cellule.

— Je m'étais dit que ça te réchaufferait.

— Tu sais... Il y a des manières plus fun pour me réchauffer... Un large sourire s'étira sur son visage tandis que je roulais des yeux face à sa remarque.

Je lui tendis ensuite, à travers les grilles, la tasse bien chaude. En voulant la prendre, sa main toucha la mienne.

— Mais tes mains sont gelées !

— Je suis entre quatre murs de briques avec, pour seul chauffage, une couette. Tu ne penses quand même pas que ça va suffire à me tenir chaud, dit-il en rigolant.

— Je vais aller demander à ce que tu sois déplacé. Tiens, voilà déjà deux draps en plus, je reviens dans pas longtemps. Comment peut-on le laisser ici ?

Sans perdre une seconde de plus, je me dirigeai chez Gabriel, le « chef » du conseil de la communauté. Sans frapper, j'entrai chez lui le trouvant dans son salon sous plusieurs vestes.

All I want, is youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant