Chapitre 17 : C'est pas d'ta putain d'faute

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En arrivant, tout le monde était là et courait dans tous les sens. Il y avait du matériel pour éteindre le feu. Dans la nuit, on pouvait bien voir le feu qui se propageait très vite dans la forêt. Je me lançai dans le tas de gens et je pris une pompe à eau que je mis sur mon dos.

- C'est de la folie. Magna semblait inquiète : On peut pas faire ça! S'ils nous chopent de leur côté de la frontière, c'est foutu! Ce sera la guerre!

Et merde, l'astéroïde est du côté des chuchoteurs, voilà pourquoi personne n'a encore commencé à éteindre l'incendie.

À l'évocation de ces dangereux survivants, tous les cauchemars me revinrent en pleine tête : Éméric, mort sur un pique, il m'hurle dessus, les rodeurs qui me dévorent... Mon cœur s'emballa et ma respiration devint saccadée.

- Il y a le feu, il peut se propager jusqu'à notre territoire de chasse. Diane essayait de résonner Magna.

Oui, et jusqu'à Oceanside aussi, ajouta Cindy.

Michonne, tu es sûre de toi, lui demanda Aaron ?

- On y va, confirma Daryl. Notre meneuse semblait perdue.

Lorsqu'ils commencèrent tous à partir pour éteindre le feu, ma vision devient floue et des larmes glissaient le long de mes joues. Ils étaient tous de l'autre côté tandis que je restais là, à la limite des 2 territoires... Je ne pouvais pas passer sans penser aux conséquences que cela pourrait engendrer. Cette bande de fous avait tué des personnes de notre groupe pour cette foutue limite et je ne pouvais m'empêcher de revoir le visage sans vie d'Éméric.

On me bousculait, on m'insultait et lorsque ma vision est redevenue nette, je vis tous ces gens qui s'entraidaient stopper cet incendie.

« C'est pas d'ta putain d'faute! Ce monde est un énorme merdier et on doit vivre avec.» Je repensais aux paroles de Negan, à ses bras autour de moi, à son souffle dans mon coup et tout ça me fit parvenir à franchir la limite.

Éméric était mort, mais si on n'éteignait pas ce feu, d'autres mourront et même si des répercussions risquent de nous tomber dessus, on est sûr de rien !

J'allai à côté de Daryl pour commencer à pulvériser le feu. L'air était chaud et la fumée épaisse. Ça devenait difficile de respirer dans tout ça. J'enlevai alors ma chemise et je l'attachai au tour de mon visage pour ensuite me remettre au travail.

Des gens creusaient tout autour pour allumer un contre-feu pour ne pas que l'incendie se répande, d'autres ramenaient des sceaux remplis d'eau et les derniers arrosaient avec des pompes.

On commençait à manquer d'eau, les pompes tombaient à sec pendant que moi, je mourrai de chaud et toussais comme une fumeuse :

Tu devrais aller te reposer, tu fais ça depuis hier soir, Raphaël me tendit une bouteille d'eau.

- Le feu n'est pas éteint alors je continue!

Jenny...

Je m'en allai pour prendre des sceaux et continuer. Je n'avais pas fait attention que le jour s'était déjà levé, mais je commençais à sentir la fatigue... Malheureusement pour moi, je vis des rodeurs arriver : il ne manquait plus que ça, pensais-je tout haut !

Regardez leurs mains, cria Daryl avant de planter une flèche dans le crâne de l'un de ces monstres.

N'ayant plus beaucoup de forces, j'optai pour l'arc et laissai le corps à corps aux autres membres de l'équipe. Je dégainai des flèches dans le cerveau de chaque mort qui était trop près de moi. Ces satanés cadavres arrivaient de plus en plus nombreux, attirés par les flammes. Très vite, cela devint impossible de tous les tuer !

All I want, is youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant