Chapitre 62

464 10 2
                                    

J'attrape mon sac et descend les escaliers au pas de course pour rejoindre la voiture de Gabe. Beaucoup de choses se sont passés ces derniers jours, notamment la bataille avec la bête mystique qui me poursuivait depuis des semaines. Une bataille qui a failli finir avec ma mort. Heureusement pour moi, Amadeous avait une solution de secours, un plan qu'il avait échafaudé en sachant quelles étaient mes intentions et ce qu'il se passerait, une solution qu'il ne m'a jamais partagé. Comment pourrais-je lui en vouloir, il était évident qu'il savait ce que j'allais faire, qu'il avait vu ce que j'avais vu, après tout, nous ne faisions qu'une seule entité. Moi, en revanche, je n'ai rien vu venir. Je pensais que la seule solution à ce problème, c'était ma mort, ce qui n'étais pas complètement faux d'ailleurs. Il a fallu que je meurs pour libérer la bête de son triste de sort et je suis bel et bien morte pendant quelques minutes, avant que mon fidèle gardien, avec l'aide de Stiles, se sacrifie pour me ramener à la vie. De ce fait, la bête, ainsi que la magie noire à laquelle j'ai fait appelle ont tous deux disparut. L'homme qui se cachait sous toute cette couche de rage meurtrière a pu reprendre son état originel avant de mourir de vieillesse. Ses 300 ans de traque l'ont rattrapé d'un coup, changeant sont corps en un tas de poussière.

Après toute cette folie, j'ai décidé de prendre du recul sur ma situation et de me reposé. Il m'a fallu plusieurs jours pour me remettre de mes blessures et de ma maladie. Pendant tout ce temps, j'ai bien réfléchis à ma vie et ce que je devais faire ensuite. Les esprits de mes ancêtres ne sont plus là, ils sont partis en même temps que mon petit loup blanc, d'ailleurs ma magie en a grandement été affectée, si bien que j'ai beaucoup de mal à réaliser même les sorts les plus simples. Après toutes ces découvertes, j'ai fait le choix de m'en aller. Plus rien ne me retiens ici. Enfin si, il y a bien une chose, Stiles. Mais même si je l'aime au point de sacrifier ma vie pour lui, ma mère me manque, mon frère et ma sœur me manquent, Londres et mon petit confort anglais, tout me manque affreusement. Toutes ces péripéties m'ont fait comprendre que j'ai le mal du pays et que je veux rentrer. Alors, avec l'aide de Gabe et Lily, on a réglé tous les papiers et je prends un avion aujourd'hui pour rentrer chez moi. Je vais retrouver ma mère, mon frère et ma sœur et je vais m'éloigner de toute la folie supernaturelle de Beacon Hills. J'ai besoin de temps et de calme pour récupérer.


On arrive à l'aéroport très tôt pour régler les dernières formalités. Dans le hall d'entrée, la meute de Scott est présente, m'attendant pour me dire au revoir. Je leur ai déjà expliqué pourquoi je partais et je leur ai déjà fait mes adieux, je ne pensais donc pas qu'ils viendraient jusqu'à l'aéroport. Après tout, on n'était pas si proche que ça. Malgré tout, ça me fait plaisir de les voir là. Ce sont les seuls amis que je me suis fait ici, les seuls que je me suis fait depuis longtemps à vrai dire.

-Ana !

Ils me saluent tous de grands signes de main pour attirer mon attention. Après avoir expliqué à Lily et Gabe que je n'en aurais pas pour longtemps, je rejoins le groupe en quelques foulées.

-Vous n'étiez pas obligés de venir, je leur fais remarquer une fois arrivée à leur hauteur.

-Tu peux aussi simplement dire que tu es contente de nous voir, se moque Lydia.

-Je suis contente de vous voir, je réponds en souriant.

La rousse me prend dans ses bras, me caressant le dos tendrement.

-On allait quand même pas te laisser partir sans dire au revoir, envoie Scott avec un sourire chaleureux.

-Moi, je n'avais pas l'intention de venir, c'est eux qui m'ont trainée ici, fait Malia.

-Tu rigoles ? Tu es la première à avoir dit qu'on devrait l'accompagner à l'aéroport, la charrie Liam.

En réponse à cette déclaration, la coyote frappe le jeune loup en rougissant d'embarras. Je ne peux m'empêcher de ricaner face à ce tableau. Malia a été très dure avec moi, elle a eu du mal à m'accepter, mais je suis heureuse qu'elle ait malgré tout fini par le faire, même si elle s'en cache maladroitement.

L'héritière, Le Parfait MélangeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant