Chapitre 48

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Une serrure étrange se dévoile sur le livre alors que ma part lycanthrope prend le contrôle de mon corps. La serrure est petite et profonde, aucune clé ne pourrait correspondre à cette ouverture, la seule chose plausible que je vois pour s'infiltrer à l'intérieur c'est un ongle. Non pas un ongle d'humain normal, pas un ongle d'un loup ordinaire mais l'ongle d'une hybride comme moi. C'est même assez logique. C'est un grimoire de sorcière appartenant à mon espèce, il est normal que nous soyons les seules à pouvoir nous en servir. Je pose mes yeux sur ma main, me concentre et fait sortir mes ongles de loup. J'insère dans la petite fente l'ongle de mon indexe qui épouse parfaitement les bords de la serrure. Un cliquetis caractéristique d'ouverture résonne imperceptiblement mais avec mon ouïe sur-développée j'arrive à la discerner. Le livre s'ouvre dans mes mains comme par magie introduisant la première page qui est écrit dans une langue que je ne reconnais pas. C'est pas le moment pour les énigmes, je dois aider Stiles au plus vite, je ne supporte plus de le voir dans cet état. Je tente de déchiffrer les mots, les phrases, les paragraphes que renferment ces pages mais n'y comprend définitivement rien.

Une toux grasse et violente me sort de ma concentration. Stiles se réveille à moitié se pliant en deux pour faire sortir tout l'air de ses poumons. Inquiète je vais me pencher près de lui, lâchant mon livre sur le sol, et lui caresse le dos tendrement pour l'inciter à se libérer de cette gêne respiratoire. Entre deux quintes il me demande d'aller lui chercher de l'eau ce que je fais dans la seconde. Je descend en trombe jusque dans la cuisine où je tombe sur un homme âgé d'une quarantaine -peut-être cinquantaine- d'année, penché sur un ordinateur. Il relève ses yeux sur moi en m'interrogeant du regard.

-Bonsoir, je commence timidement. Je suis une amie de Stiles, je... suis venue voir comment il allait après les cours.

-Et bien, ça fais un bout de temps que tu es ici alors.

-Oui, mes tuteurs ne peuvent pas venir me chercher avant une petite demi heure minimum... Je suis désolée de m'incruster de cette manière mais Stiles à besoin d'un verre d'eau.

J'approche, attrape un verre dans un placard, sachant où ils sont à présent, et le remplis d'eau du robinet.

-Je m'inquiète pour lui. Il n'a pas un très bon état de santé habituellement mais c'est encore pire maintenant...

-Pardon ? (Je me tourne vers l'homme qui fixe son écran avec inquiétude). Son état de santé habituelle n'est pas bien ?

-Depuis petit Stiles fait des crises de panique assez semblable à des crises d'asthme qui peuvent parfois être très graves. Il allait mieux ces dernières années, il n'avait quasiment plus aucune crise mais récemment, avec ce qu'il s'est passé, il se réveil parfois la nuit sans pouvoir respirer. Il a de plus en plus de toux violentes... J'ai déjà perdu sa mère, je n'ai pas envie de le perdre lui non plus.

Les paroles et l'expression du shérif me brisent le cœur. Je ne peux décemment pas laisser Stiles mourir. C'est bien pire que ce que je pensais. Je serre le verre d'eau dans ma main.

-Vous ne le perdrez pas, monsieur. Je vous en fais la promesse. Son état va s'améliorer.

Peu importe combien de temps j'y passerai, si je dois aller contre les ordres d'Amadeous, si je dois me blesser ou m'affaiblir moi aussi, je rendrais à Stiles toute l'énergie dont il a besoin pour vivre.

L'héritière, Le Parfait MélangeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant