Chapitre 35

1K 73 0
                                    

Enfermée dans les toilettes des filles je frotte frénétiquement mes mains entre elles sous l'eau. Le sang ni est plus pourtant j'ai l'impression qu'il est encore là, empreint sur ma peau, comme s'il s'était associé à mon ADN.

Un goût de bile remonte du fin fond de mon estomac. J'ai envie de vomir, non, j'ai besoin de vomir. Rien que l'idée que j'ai presque faillit tuer une personne me répugne.

J'ai cours jusqu'à une cabine et déverse tout le contenus de mon repas du matin dans les toilettes, les larmes coulant à n'en plus finir. Lorsque je ne vomis pas je pleure de tout mon saoule, recroquevillée sur moi même au fond de la cabine. Je n'arrive pas à croire ce que j'ai faillit faire, n'arrive pas à croire ce que je suis devenue. J'ai réagi à une pulsion animale, celle de tuer. Et le pire dans tout ça c'est que j'allais me laisser dominer par cette pulsion.... heureusement pour la femme elle a pu s'enfuir avant que je ne reprenne l'assaut.

>> Quelques dizaine de minutes plus tôt, dans le bureau de la psychologue scolaire.

Mes yeux plongés dans ceux de Stiles je retrouve peu à peu mon humanité. D'un saut je m'éloigne de la créature que j'attaquais un peu plus tôt avant que Stiles n'intervienne. Mes mains sont revenues a la normale à l'exception près qu'elles sont pleine de sang, mais pas du mien, de celui du corps étendu au sol. Stiles me fixe. Il est pâle et paraît aussi fragile qu'une feuille d'automne. J'ai bien peur que si je le touche il ne s'effondre en mille morceaux. Sa respiration est lente et je vois bien qu'il à du mal à faire passer l'air dans ses poumons. C'est cette femme qui lui a fait ça. Elle l'a rendu faible en aspirant de sa vitalité. N'a t-elle pas honte ?!

De nouveau une colère noir prend le contrôle de mon corps. Je pose les yeux sur l'emplacement où se trouvait la créature mais elle n'y ai déjà plus, elle a prit la fuite.

La lâche ! je pense.

Stiles s'avance jusqu'à moi avec difficulté et pose ses mains sur mes épaules.

-Calme toi Ana, émet-il faiblement, quelques gouttes de sueur perlant sur son front. Ne te laisse pas dominer par la bête qui est en toi, tu dois résister.

Je commence à prendre de grandes bouffées d'air, me concentrant sur sa voix pour calmer ma pulsion intérieur.

-C'est ça, respire profondément.

>> À présent.

J'inspire profondément. Je ne peux pas continuer de me morfondre comme ça, après tout on a évité le pire alors je n'ai pas à être aussi abattue.

Je me relève, attrape mon sac et le jette sur mon épaule. C'est là que je me rend compte de la présence de mini Amadeous à l'intérieur, les appels qu'il lance depuis plusieurs minutes m'atteignent enfin. J'ouvre mon sac à dos et le laisse sortir d'un bond.

-Anastasia qu'est-ce qu'il s'est passé exactement ? Étant enfermé ici je n'ai rien suivis.

-Je... je n'en suis pas sûre moi même en faite... Amadeous, est-ce qu'on pourrait en parler plus tard ? Je n'ai pas envie d'en parler et puis le prochain cours va commencer, déjà que j'ai raté le premier...

-D'accord je comprend. On en parlera une fois que tu seras rentrée chez toi, me répond-il en retournant dans la plus grande partie de mon sac.

Je le referme et ouvre la porte des toilettes pour en sortir. Dos à moi et posté devant la pièce Stiles parle avec deux filles.

-Il n'y a aucun problème avec cette pièce, s'écrit une blonde.

-C'est quoi ton problème sérieux ! S'exclame la rousse à côté de la première poussant Stiles sur le côté pour passer, son amie sur les talons.

Je rattrape le brun par les épaules avant qu'il ne tombe au sol. Il est encore très faible et une pichenette le ferait tomber au sol et se briser en mille morceaux.

-Merci d'avoir gardé la porte mais tu n'étais pas obligé...

-Tu avais besoin d'être seule alors l'irruption de plusieurs filles dans cette pièce ne t'aurait pas aidé, dit il faiblement.

Je l'observe quelques secondes. Plus les minutes passent plus il va mal. Son teint livide et la sueur présente sur son front suffisent à m'inquiéter de son état.

-Viens, je vais t'emmener à l'infirmerie.

-En effet ce ne serait pas de refus, dit-il avec un faible sourire.

Je l'attrape par le bras et l'aide à aller jusqu'à l'infirmerie où il peut s'allonger sur l'un des deux lits de libre. Il lâche un lourd soupire de satisfaction et moi je m'assois sur la chaise qui repose près du lit.

C'est sans doute le moment de lui parler.

L'héritière, Le Parfait MélangeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant