Chapitre 30

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J'avais fini par m'asseoir sur le sol parmi les feuilles et les branches mortes de la forêt écoutant le récit de ce loup blanc qui se dresse fièrement devant moi. Hallucinant n'est-ce pas ?

Aujourd'hui même je vais en apprendre plus sur moi et tout ce qu'il m'arrive en ce moment. Et tout cela de la bouche, enfin de la gueule, d'un loup blanc dont les yeux s'illuminent parfois de rouge.

L'imposante bête s'avance de quelques pas vers moi avant de s'asseoir sur son derrière et de planter son regard intelligent dans le miens.

Sa voix résonne alors dans ma tête comme si d'un regard il s'insinuait à l'intérieur.

-Comme je te l'ai dis tu es une enfant née du rêve des sorcières hybrides voulant perpétuer leur lignée dans une époque où leur différence serait acceptée. Mais maintenant, plutôt que de tout t'expliquer il serait sans doute mieux que tu le vois par toi même.

Il se lève de nouveau et s'approche encore de quelques pas. Il m'indique de lui caresser la tête. J'hésite un bref instant puis finit par prendre mon courage à deux mains et le fait. Je tend d'abord ma main à son museau pour le laisser s'imprégner de mon odeur et pour qu'il ne soit pas effrayé par mon geste, j'ai lu ça dans un livre, c'est sans doute stupide parce que ce loup et moi communiquons par télépathie et qu'il ne montre aucun signe d'hostilité à mon égard mais je préfère rester prudente. Je vais alors poser ma main dans sa fourrure qui est, je dois l'avouer, extrêmement douce. Il va devoirs me dire quel est son secret. Tout de suite après avoir touché son pelage des images en noir et blanc se succèdent dans ma tête à la vitesse de la lumière. Si j'avais été épileptique j'aurais sûrement fait une crise et j'en serais morte.

Alors que les successions d'images brouillent ma vision je sens mon corps se vider de toute énergie. Mes muscles se contractent et en même temps je ressens plusieurs crampes envahir mon corps. Ma respiration devient de plus en plus saccadée. Des râles sortent de ma bouche contre mon gré et un noeud se forme dans mon estomac. La douleur devient bientôt plus supportable et je m'effondre sur le sol, ma chute amortie par les feuilles.

Finalement peut-être que j'en fais bien une de crise d'épilepsie. Et peut-être que je vais en mourir, qui sait...

L'héritière, Le Parfait MélangeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant