Chapitre 47

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Après la petite réunion tout le monde rentre chez sois. Scott m'a gentiment proposé de me déposer mais j'ai refusé en lui disant que Lili et Gabe allaient arriver puisque je les ai prévenu que je n'étais pas au lycée. D'ici à ce qu'ils viennent tout de même il me reste un bout de temps à attendre alors Stiles m'a proposé de rester jusqu'à leur arrivée. On monte tous les deux dans sa chambre, moi l'aidant à gravir les escaliers tout de même. Arrivé devant sa porte il tourne légèrement ses yeux vers moi.

-Ne fais pas attention au bazar, je n'ai pas eu le courage de ranger ces derniers temps.

Je le rassure avec un sourire. Prenant cela comme un signal de départ il ouvre la porte et nous débouchons sur une pièce effectivement mal rangée. Des pulls, T-shirts et pantalons de jogging jonchent le sol alors que des feuilles, post-it et fils rouges, verts et jaunes sont accrochés sur les murs. Je pose un regard inquiet sur Stiles qui s'assoit difficilement sur son lit.

-Tu t'es autant changé en trois jours ?

-Je transpire énormément quand je suis malade.

-Malade hein... (Je regarde les vêtements sales sur le sol). Tu veux que je range un peu ?

-Quoi ? Non, pas la peine ! Tu n'as pas à faire ça, je rangerai dès que j'irais mieux, dit-il mal à l'aise.

-C'est pas un soucis, ça ne me dérange pas. Et puis, j'aimerai me rendre utile, plus utile que lorsque tu t'es fais attaqué. Si seulement j'avais réagis plus vite, tu ne serais pas dans un tel état.

-Ana, tu n'y es pour rien, crois moi tu n'as rien à te reprocher. Au contraire même, tu m'as avertis, tu m'avais dis de me méfier d'elle et je ne t'ai pas écouté. Je ne peux m'en prendre qu'à moi même.

Je souris légèrement en l'entendant dire ça, pourtant mon sentiment de culpabilité ne disparaît pas. C'est sans doute dû au fait que je connais un autre moyen de le sauver mais que je ne peux en parler à personne.

-Bon, allonge toi je vais m'occuper de ça, j'annonce à voix haute.

Il s'apprête à refuser mais je l'en empêche d'un signe de main avant de m'appliquer à la tâche de ranger les vêtements sales dans une bannette à linge posée dans un coin de sa chambre. Il est gêné que je fasse ça mais il ne dit rien et s'allonge ses yeux se fermants déjà. Lorsque la chambre est dégagée je m'assoie sur une chaise en soupirant. Stiles dort. Sa respiration est régulière mais il grimace, sans doute parce qu'il souffre malgré son sommeil. Je ne peux plus supporter de le voir si mal alors, décidée à faire quelque chose j'attrape mon sac et en sors le livre de magie que j'ai trouvé plus tôt dans la forêt. Il est toujours fermé et je ne vois pas comment l'ouvrir ce qui m'énerve énormément. Je relève mon regard sur Stiles pour tenter de me calmer. Après quelques profondes inspirations un filtre orange se dépose sur le décors que j'observe. Mes sens sont plus aiguisés, je remarque des gouttes de sueurs couler sur le front du malade alors que sa peau rougit à cause de sa chaleur corporelle qui grimpe en flèche. Je repose mes yeux sur le grimoire et remarque quelque chose que je n'avais pas vu auparavant. C'est comme lorsqu'on écrit avec de l'encre invisible, il n'est possible de voir ce qui est écrit qu'avec une certaine lumière. Et ce détail que je n'ai pas vu avant n'est visible qu'avec mes yeux de loup. Il y a sur le côté de la couverture une petite fente, imperceptible, de la forme d'un ongle.

Serait-ce une sorte de serrure ?

L'héritière, Le Parfait MélangeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant