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J'avançai à travers les couloirs du château tout en me disputant avec Arabella.

« Artemise ! »

Je me retournai vers la Sorcière.

« Enfin tu m'appelles par mon prénom !

- Tu es Reine ! Tu ne peux pas aller te battre sans engager ton Royaume.

- Les miens sont en train de se faire massacrer et je ne peux pas y aller ? »

Ma voix résonna dans les couloirs et j'aperçus Antoinette et Haemir venir vers nous.

« Tu ne peux pas y aller non. »

Son regard glissa sur les nouveaux arrivants et elle se mordit la lèvre.

« Parle.

- Tu ne peux pas y aller. Mais Haemir le peut. S'il ne porte aucun symbole de Brittlehorn ...

- J'irai. »

Je me retournai d'un coup vers lui.

« Je ne te demanderai pas ça.

- Peu importe, j'y vais.

- Haemir ...

- C'est ton peuple aussi. Je les défendrai. »

Je soupirai en fermant les yeux avant de les rouvrir d'un coup.

« Dans mon passé, les Ombres représentaient l'équilibre. Mais ici, elles sont pour le Bien ou le Mal ?

- Techniquement le Mal.

- Les Sorciers aussi donc on pourrait en accueillir le temps que la ville soit reconstruite ?

- Ça se pourrait, concéda Arabella, mais pas tous.

- Les enfants de moins de dix-sept ans orphelins ? Proposai-je

- Oui. »

Arabella se retourna et sortit du couloir avec Antoinette à sa suite.

Haemir s'approcha de moi.

« Je t'en supplie soit prudent. »

Il déposa un baiser léger comme une plume sur mes lèvres.

« Je le serai. »

Il s'en alla et je le vis disparaître à l'angle du couloir.

Par pitié faites qu'il survive.

\oOo/

Je déambulai lentement dans la salle de Couronnement de Brittlehorn. Arabella me regardait d'un air agacé.

« Vas-tu arrêter de faire les cent pas devant moi ? Tu me donnes le tournis. »

Je soupirai en lançant un regard noir à l'autre Sorcière.

« Mon âme-sœur se bat. Mon Espèce se fait massacrer, et je ne peux rien faire. C'est normal que je sois sur les nerfs. »

Je triturai discrètement les sangles au niveau de mon ventre qui maintenaient le corset en peau de dragon. En dessous, je portai un t-shirt noir à manches longues et un slim noir. Mes mains et mes avant-bras étaient également enveloppés dans des protections en cuir. Un carquois en cuir marron était dans mon dos et tenait grâce à une sangle sur mon buste. Sur ma hanche droite se trouvait un carquois et sur ma cuisse droite était attachée une dague en argent. Des bottes noires en cuir complétaient ma tenue.

J'interrompis mes aller-retours quand j'entendis des talons marteler le sol. Je me retournai quand Avalyn fit son apparition dans la grande salle du trône.

Le Droit d'AimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant