Il était une fois ,un jeune garçon...
Le jeune garçon se sentait seul , et dans la lumière qui le baignait, nul ne savait soupçonner sa peine. A croire qu'il était si bon dessinateur que personne ne remarqua le sourire qu'il s'était dessiné,ni les larmes qu'il avait effacées. Dans sa tristesse il ne savait que sourire et dans ses moments de joie il ne pouvait que pleurer . Son coeur ne savait crier que quand tous avaient les oreilles occupées. Sa bouche ne pouvait murmurer que lorsque tous criaient leurs joies. Ainsi, dans une valse de solitude, il s'était résigné à murmurer pour lui-même. Une sorte de prière qu'il se répétait quand enfin il avait le coeur assez vaillant pour se lever, mais que ses jambes ne savaient conduire aux bonnes personnes. C'est ainsi que celle qui le hantait depuis toujours devint sa vraie compagne. Ces jours qu'il passait dans la lumière des autres devenaient, le soir venu, les ténèbres qui dansaient avec lui au crépuscule.
Jamais le jeune garçon n'osait approcher ces êtres de lumière qui d'un seul regard aurait suffit à le sortir de ces ténèbres car les démons qui hantaient son être l'empêchaient de crier au secours. Son masque de joie qui souriait au jour se tordait en une affreuse grimace la nuit. Ainsi, la guère intérieure qu'il vivait ne se montrait que lorsque personne ne regardait. La lumière brillait pour tous,mais tous n'étaient pas choisis par elle . Le jeune garçon devint alors spectateur de son propre devenir. Une vie illuminée aux couleurs volatiles . En effet, belles étaient ces teintes qui ornaient sa vie mais seulement, elles s'en allaient parfois , forçant ainsi le jeune garçon à voir le monde aussi sombre que ses propres démons et l'empêchant de tendre la main vers ce qu'il voyait désormais comme semblable à sa peine.
Ses journées étaient longues et mornes, ses nuits courtes et monochromes. Sa vie se marquait alors en couleur ébène. Jamais il en aurait voulu à ces êtres chers de ne pas lui avoir tendu une chandelle mais il se maudissait de ne pas pouvoir la leur demander. La solitude au jour le jour ,il mourait à petit feu, Et dans l'ombre de ces êtres de lumière, il se mourait de s'être autant dessiné un sourire. Peut-être était-ce que sa peine l'emprisonnait derrière la peur du rejet. Mais n'était-il pas déjà seul pour en avoir encore peur ? Il sombra alors dans une folie lumineuse,que tous voyait comme une habituelle attitude. Le jeune garçon se sentait seul dans son coeur, seul dans l'âme et seul en esprit. La solitude était désormais sa seule vraie compagne.
Mais qui était-il pour crier au secours à ces êtres de lumière qui ne savaient donner que lorsqu'on leur demandait?
Pour le jeune garçon, recevoir un don qui ne survient qu'après une demande et non un constat solennel n'était d'aucune valeur et n'aurait pas su détruire les ténèbres qui le rongeaient...
En dépit de ce qu'il vivait, le jeune garçon tenait à se confier. Seulement, nulle oreille n'était tendue vers lui. Il espérait en secret que ses silences discrets, ses réponses furtives, ses attentions poussées puissent faire écho dans une oreille bienveillante, mais nul ne parlait son langage. Dans ce monde où tous veulent qu'on s'occupe d'eux, le jeune garçon se contentait de souffrir en silence et d'offrir à ceux qui étaient aveugles tout en ayant des yeux ,le sourire qu'ils voulaient voir. Et celui-ci ne fut plus qu'une oreille condamnée à les écouter. Le jeune garçon n'en demandait pas tant, il espérait juste que quelqu'un entende son silence, que son murmure fasse enfin écho, que ses larmes puissent ne serait-ce qu'une seule fois mouiller une main qui, cette fois, y prêterait attention..."Dans le fond, on a beau se camoufler le plus possible mais n'espère -t-on pas toujours un peu que les autres se rendent compte que ça ne va pas et nous tendent la main?"
Sous la chandelle du soir, le jeune garçon avait eu le courage de crier sa peine, seulement, celui qui l'entendit n'avait rien à faire de lui, et telle la cendre qu'on retire de la cheminée pour la jeter à la poubelle, celui-ci l'avait tout simplement envoyé balader en ravivant de ses paroles les profondes blessures du jeune garçon. C'est ainsi que s'éteignit sa première chandelle d'espoir...
Au crépuscule plein d'équivoque, le jeune garçon pensait à sa seconde lueur. Il avait attendu deux semaines. Semaines durant lesquelles le secours qu'il eût espéré de la part du canidé ne vint jamais.
Ainsi, de tous, les deux premiers êtres qui le connaissaient le mieux n'avaient rien vu de sa peine, n'avaient rien compris de ses silences . Après tout , qui était-il pour espérer quoi que ce soit, en aucun cas ils n'étaient obligés de se préoccuper de son sort. Au gré des mots, les quelques parcelles d'espoir qu'il lui restaient s'effritaient tel sable au vent.
Et sous les premières lueurs de l'astre vespéral, le jeune garçon vit s'éteindre sa deuxième chandelle d'espoir...~~~~~~~~~
...Le jeune garçon sentit alors son cœur se serrer. Son cœur se serra si fort qu'il se mit à gémir, puis à pleurer. Plus il gémissait, et plus il pleurait, et plus son corps était pris de spasmes. Il porta alors sa main sur son cœur et se dit en sont fort intérieur :<<Je vous en conjure, par le ciel, faites que ça s'arrête!>>
Soudain, plus rien...le jeune garçon avait cessé de gémir, pour de bon...
et son cœur avec...
![](https://img.wattpad.com/cover/292835415-288-k922369.jpg)
VOUS LISEZ
Mes mots, mon élégie.
Short StoryParce que ce ne sont que des mots. Ces mots qui font bien plus mal parce qu'ils ne sont jamais réellement exprimés. _À ma sensibilité_