Et si je contemple le ciel, que vois-je donc si ce n'est la voûte du ciel infini?
Et si je contemple le ciel, que vois-je donc si ce n'est cet immense silence?
Et si je contemple le ciel, que vois-je donc si ce n'est les ténèbres à perpétuité ?
Et si je contemple le ciel, que vois-je donc si ce n'est les ombres de mes peurs les plus sombres ?Sous ce vaste ciel couleur ténèbres, je me vautre esseulé et apeuré. Pourquoi donc suis-je en train de perdre toutes mes lumières? Les une après les autres elles s'en vont. Et moi sans elles toutes, à quoi bon?
Je veux qu'elles brillent et qu'elles éclairent mes nuits, pourtant elles me fuient. N'ai-je donc pas le droit de dire le fond de ma pensée? Ne puis-je donc pas leur dire que j'ai besoin de leur lumière si belle ? Suis-je donc condamné à demeurer seul parmi les vastes ombres ?
Le soleil brille pour le monde, mais en fais-je seulement partie? La lune se fait capricieuse et se cache derrière les nuées et mon étoile paresseuse se cache dans les hauts lieux.
Ne puis-je donc jamais crier ma peine? Devrais-je donc à jamais la garder enfuie dans mon cœur quitte à m'y noyer?
Soleil tu t'es immiscé dans ma vie et tu m'as appris à vivre à ta lumière, et voilà que tu ne veux plus m'éclairer! Lune, belle lune... lune audacieuse, tu m'as appris à contempler le silence de ce ciel avec apaisement, mais alors pourquoi me laisses-tu donc seul face à lui?
Ma farouche et téméraire étoile, toi le diamant de mes nuits, toi qui m'a donné espoir en ces nuits esseulées, toi qui m'a appris ô combien une simple lueur pouvait raviver l'ardente flamme d'un sourire éteint; pourquoi donc es-tu devenue si paresseuse ? Tu as rouvert mes plaies cicatrisées afin de les soigner de ton doux espoir, voilà que tu n'es plus là désormais, dois-je donc à jamais les garder à vifs? Plus douloureuses encore et toujours ?Alors que je disais ne pas vouloir de vous, vous êtes venus à moi, et maintenant plus que jamais j'ai besoin de vous et vous m'abandonnez ainsi...
Qu'y a-t-il donc à contempler dans ce ciel si ce n'est le silence infini?
Qu'y a-t-il donc à contempler dans ce ciel si ce n'est les vastes ténèbres à perte de vue?
Qu'y a-t-il donc à contempler dans ce ciel si ce n'est les seuls murmures de mon âme esseulée ?Être soi-même sa propre malédiction... alors comment y échapper ?
Alors que le temps m'emprisonne dans ma pensée profonde, je ne peux que regarder au loin. Regarder au loin et voir ô combien ce ciel est vaste, fier et impétueux. Si vaste qu'en le contemplant je m'efface sous la brutalité de son autorité.
Moi qui ne suis rien, et qui sans doute le sera à toujours...
Moi qui, désormais, n'ai de cesse de me dire :
Et si je contemple le ciel, que vois-je donc? si ce n'est Trop.

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Mes mots, mon élégie.
Short StoryParce que ce ne sont que des mots. Ces mots qui font bien plus mal parce qu'ils ne sont jamais réellement exprimés. _À ma sensibilité_