Mes mots, mon élégie.

J'ai mal à la vie

Pour reprendre les mots de Munn, j'ai mal à la vie.
Cette nuit, j'ai pris le temps de suivre une nouvelle fois Le tombeau des lucioles . Et quelle fut ma peine en regardant les dernières secondes du film. La douleur que l'on ressent quand on a tout perdu. Quand, après avoir déployé autant d'effort pour le bien de la personne que tu chéris ,tu finis cependant par la perdre. Cette douleur lorsqu'on a perdu jusqu'à notre dernière étincelle de vie, cette douleur lorsque plus rien ne nous rattache à cette vie. Oui, cette nuit j'ai compris ce que voulait dire cette phrase.
Il est vrai que j'ai des préoccupations, des problèmes et des difficultés. Mais loin de mettre en cause ma propre douleur,il me faut apprendre à apprécier le minimum de ce que j'ai. Non, je n'ai pas le minimum, j'ai ce qu'il faut . J'ai suffisamment ce qu'il convient pour mon bonheur. Et pour peu de l'avoir, je dois  l'honorer .
Alors ma pensée s'est portée vers ces enfants à l'est de mon pays. Ces enfants qui, eux aussi, méritent d'être heureux un minimum ! Ils ont eux aussi le droit de sourire, de jouer, de grandir et de s'épanouir, d'apprendre à vivre et de vivre leurs propres expériences. Cette nuit , j'ai eu mal pour eux. À cette simple pensée, j'ai senti mon cœur se resserrer si fort, que mon esprit a appelé Seigneur au secours. Au secours de toutes ces âmes attristées. Au secours de toutes ces âmes affligée . À ce moment là, je me sentit si ridicule, moi qui pensais que se donner la mort pourrait être une issue. Sôtise! Alors que toutes ces âmes en peine souffrent réellement, j'ose me plaindre. Ma seule plainte en cette nuit, c'est Cette douleur ressentie si vivement que je ne pu retenir mes larmes!
En ce sens, ce fut l'expérience d'un fort sentiment de compassion. En quelques secondes, j'ai pu ressentir la peine d'autrui.
Pour la première fois, pour de vrai, je compris ce que cela voulait dire:
Avoir mal à la vie.