Mes mots, mon élégie.

Je suis moi, l'étoile paresseuse.

J'ai ce qu'on appelle un nom de plume, un nom de scène si vous voulez, et c'est L'étoile paresseuse. Et comme le dit mon nom, moi je suis de ceux qui pensent que chacun de nous est une étoile. Oui, je sais, c'est cliché de dire ça mais je le pense sincèrement. Et ajoutez à cela que je suis l'étoile paresseuse. Oui, je suis l'étoile paresseuse parce que :
Dans ce monde où tout le monde se presse à dire qu'il a raison, moi je suis paresseux.
S'il faut se presser à crier forts sur les autres pour se faire entendre mais sans jamais chercher à vouloir comprendre l'autre alors moi je suis paresseux.
Dans ce monde où chaque réveil est une compétition de plus à qui mieux mieux, alors moi je suis paresseux.
Je suis paresseux parce que je n'ai aucune force, aucune volonté de devoir constamment rappeler aux autres qu'ils ne sont pas pas parfaits, qu'ils ne sont pas à la hauteur ou qu'ils ne sont pas suffisants.
Je suis paresseux parce que je n'ai aucune envie, dans cette course vers la vérité, de crier outrageusement ma vérité en bravant la sensibilité d'autrui.
Je suis paresseux parce que je suis de ceux que n'arrivent pas à ignorer la sincérité de leurs émotions.
Je suis paresseux parce que je n'ai pas réussi à avoir la colère infuse et la haine comme arôme.
Je suis paresseux parce que dans ce monde où le conformisme prend énormément de place, j'échoue à faire comme tout le monde.

Parfois j'essaie et souvent j'apprends,
Parfois je glisse et souvent je découvre,
Parfois j'oubli, et souvent je redécouvre,
Parfois je hurle et souvent j'écris,
Parfois je pleure et souvent je me leurre,
parfois je ris et souvent je vis,
Parfois je me tais, jamais je ne hais,
mais toujours j'existe, à ma façon. Avec sincérité.

Parfois je doute, mais surtout, je suis moi. Et j'existe, éperdument.