Ce sentiment confus d'avoir perdu quelque chose. Avoir la nette impression de sentir une partie de nous-mêmes nous quitter. De sentir ce vide se creuser dans notre cœur tout en étant serein de le voir disparaître. Constater avec stupeur que cet amour qu'on a tant chéri, cet amour qu'on a eu tant de plaisir à sentir au fond et qui s'en va désormais avec cette hardie tendresse. Tendresse que je ne sais plus comprendre. D'une part, il y a cette profonde meurtrissure d'avoir perdu une partie de nous-mêmes à laquelle on s'était profondément habitué, une certitude telle que celle de voir le soleil se lever, un certain réconfort dans lequel on aimait à se réfugier... et d'autres part il y a ce rappel à l'ordre, telle une voix sentencieuse qui nous rappelle que rien n'est éternel ; soutenu par ce sentiment de libération. Nous sentir tellement libre qu'on pourrait espérer ne plus jamais pouvoir être ébranlé... Mais ce ne sont plus que des mots désormais, et en attendant, je ne peux que me languir de cet amour d'autrefois. C'est le cœur lourd que je fais mes adieux à mon étoile solaire. J'ose feindre l'inaccessible, alors qu'au fond je continue de mourir d'aimer...
Little miss Sunshine,
je t'espère désespérément.
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Mes mots, mon élégie.
Short StoryParce que ce ne sont que des mots. Ces mots qui font bien plus mal parce qu'ils ne sont jamais réellement exprimés. _À ma sensibilité_
