Mes mots, mon élégie.

Commisération

<<Seigneur, faites je vous prie, pour toutes les personnes esseulées, pour toutes les âmes abandonnées; que votre amour puisse les étreindre.>>

Combien y-a-t-il de ces personnes laissées pour compte, de tous ces gens qui n'ont nul bien, nul foyer et aucun amour. De ceux qu'on appelle sans domicile à ceux qu'on appelle fous. La réalité est unanime et unique envers eux: ils sont seuls.
On les regarde en ayant pitié, on se dit que c'est triste mais pas plus que ça, on passe et on fait comme si on n'avait rien vu. Des gens souffrent de solitude, de délaissement, de négligence, de mauvais traitement, de maltraitance.
Pourquoi le mal les touche-t-ils alors qu'il n'ont jamais rien voulu?
Pourquoi l'abandon et la solitude sont leur seules récompenses?
Pourquoi le vide et le froid sont leur sombre sentence ?
Ne mérite-t-on pas tous l'amour? L'amour pour tous nos frères, l'amour pour chaque personne, chaque vie, chaque âme. Que de gens se meurent de vivre sans une once d'amour, de tendresse, de bienveillance... Sont-ils donc moins humains que nous? Jamais!! Nous sommes tous égaux et tous nés pour connaître le bonheur, alors pourquoi les gens sont donc délaissés? Pourquoi vit-on dans ce monde fait de générosité feinte et de silences complices. J'ai honte de moi! Honte de toutes ces fois où j'ai pitié mais sans une once de compassion, toutes ces fois où je balaie le regard pour ne pas voir leur réalité en face. Toutes ces fois où mon sourire gêné s'affiche pour feindre une tendresse invisible. Suis-je donc devenu hypocrite à ce point?
Que la honte soit sur moi!
Seigneur, en cette nuit où tu m'as permis de ressentir la douleur d'autrui, permets-moi d'œuvrer pour le bonheur des âmes esseulées, des âmes en peines, des âmes incomprises. Père je sais que ton amour pour nous est parfait, aussi, je voudrais participer un tant soit peu à rependre ton amour, à soutenir et accompagner tous ceux qui en auront besoin. 

Après avoir suivi le film "words on bathroom walls" qui parlait de la situation d'un schizophrène, j'ai pleuré par empathie, par compassion, par commisération...

L'autre c'est moi, vu de dehors. Et moi c'est l'autre, vu de dedans.
Si pour moi je veux le bonheur, l'autre le veux aussi pour lui.

Que le bonheur en Christ nous guide dans un monde fait de générosité, de tendresse, de concorde et d'empathie. Amen.