Captivant TOME 2

68 - Filles ou garçons ?

Je jetais un dernier regard à mon reflet dans le miroir. Mes cheveux étaient coiffés, j'étais habillé et correctement présenté. Pourtant, mon anxiété ne s'échappa pas. Aucun invité n'était encore arrivé. Ils se faisaient long.

-Je suis certain qu'ils ne vont pas tarder, tenta de me rassurer Adrien.

Quand je repensais au grand sourire de ma mère quand elle m'avait spécifié qu'ils seraient là, avec les parents d'Adrien, quinze minutes en avance. Quel mensonge ! C'était l'heure et ils n'étaient toujours pas là. J'observai Adrien déposer différents petits fours sucrés sur la table, ainsi que d'autres assiettes contenants d'autres merveilles appétissantes. Pourtant, je n'avais plus faim, avec tout ce que nous avions avalés depuis hier soir, je saturais.

-Tu veux une boisson chaude Antoine ?

Je secouai la tête en le regardant s'approcher. Il m'entoura de ses bras et posa ses deux grandes mains sur mon ventre, tout comme il adorait le faire. Puis, il déposa un baiser sur le sommet de mon crâne. Ses doigts se mirent à tracer de petits cercles son mon ventre rebondi, réveillant les petites fureurs et faisant sourire le fautif. Je levai les yeux au ciel et l'envoyait plutôt ouvrir la porte en entendant la sonnette. Il grimaça et était prêt à me contrer pour rester à mes côtés, mais, heureusement, mais yeux le dissuadèrent. Il partit finalement ouvrir aux imposteurs. Mes yeux se posèrent sur deux gros ballons, aux extrémités d'une table qui flottaient joyeusement, attendant que nous les percions pour révéler à quels petits monstres nous aurons affaire dans quelques mois.

-Surprise ! cria ma mère en se jetant sur moi. 

Elle m'encercla dans ses bras en me faisant sursauter. Elle se colla contre moi avec un sourire tout sauf innocent. Je soupirai et levai les yeux vers mon père qui semblait épuisé.

-Tu as tenu le coup papa ?

Il acquiesça faiblement en se laissant tomber dans un fauteuil.

-J'ai eu du mal.

Les coupables s'avancèrent dans la pièce avec des sourires les plus étranges les uns que les autres.

-Même vous matriarche ? me surpris-je.

Elle haussa les épaules. Adrien me fit un regard insistant.

-Bon okay, la prochaine fois ce sera ta mère qui s'en occupera.

Finalement, Adrien n'était pas si éloigné des enfants. Mon visage se crispa en le voyant sautiller, il était désespérant. D'autres personnes sonnèrent et, Adrien se calma pour aller ouvrir aux Aleisteir. Je fus surpris en voyant Nox, je ne m'attendais pas à le voir. 

-Wow, c'est la première fois que vous êtes en avance non ? les taquina Georges.
-C'est à cause de Nox, se plaignit Andrew en se laissant glisser contre le canapé. 

Mon père dut se lever pour lui laisser la place.

-Pour une fois que j'arrive avant Allan, sourit-il malicieusement.

Je laissais ces deux là de côté, me hâtant plutôt pour aller chercher les gâteaux qu'Adrien avait sorti, mais pas amenés. Ma mère s'était heureusement décollée de moi et, à la place, elle souriait grandement à Adrien en discutant joyeusement avec lui. Alala, les mamans. Bon, au moins elle s'entend bien avec. En arrivant, je vis Adrien revenir de l'entrée avec, derrière lui, Allan et Lucas. Rien ne semblait bien différent en les observant, mais, leur rapprochement et leurs yeux disaient l'inverse. Et, le silence des autres me confirma ce que je pensais.

-Vous vous êtes liés !

Andrew venait de crier en sautant du canapé. Même sa fille était plus sage et calme que lui. Je me demandais bien ce qu'ils avaient tous aujourd'hui. Tout le monde s'émerveilla un instant avant de les féliciter. Ils en avaient bavé pour arriver jusque là. Et, au vue du sourire coquin d'Andrew, j'étais persuadé qu'ils ne s'en sortiraient pas si facilement. Alors, sans même le regarder, le couple préféra s'approcher de moi, l'esquivant au passage.