Captivant TOME 2

Hors série 21.2

Hors série n°21 – Thomas calice - P.D.V Thomas, meilleur ami d'Antoine, suite

C'était étrange de laisser quelqu'un prendre soin de soi. Je ne m'y étais jamais autorisé, principalement car mes amours étaient éphémères et que, avec Corentin, tout était bien plus simple. Pas de sentiment, rien, juste une amitié particulière. Au moins, nous n'avions pas besoin de faire semblant.

-Laisse moi t'aider.

Dans un souffle profond, il arrêta mes mains, passant de lui-même sur mon corps une chemise blanche. Il m'habilla entièrement, faisant remonter le long de mes jambes un pantalon noir. J'étais très élégant, un peu trop pour simplement rester ici.

-Tu es magnifique Thomas.

Il déposa un baiser sur ma joue, ses yeux me contemplant avec ce bonheur au fond des yeux. Une joie que je ne partageais pas. Je me sentais bien, physiquement, comblé mais surtout complet. Et pourtant, je me sentais vidé, épuisé et trahi.

-Tu dois avoir faim.

Ludovic passa son bras autour de ma taille, me menant à travers sa maison, où une odeur de nourriture flottait. Ce n'est qu'en marchant, comme cela, que je sentis mon corps si faible, j'avais très faim et j'étais épuisé. Pourtant, je ne voulais pas me reposer, pas maintenant, après avoir appris la vérité.

-Enfin, vous avez été longs à la douche.

Le sourire pervers de Valentin me fit grimacer.

-De toute façon, tu as tout entendu.

Son regard surpris se posa sur moi, pendant que Ludovic m'aida à m'asseoir sur ses chaises de bar, en face de tout un tas d'assiettes remplies de nourriture.

-C'est que tu apprends vite.

Il déposa en face de moi un chocolat chaud, me faisant froncer les sourcils.

-Je préfère le café.

Ludovic rapprocha les assiettes de moi, Valentin secoua la tête.

-Surtout pas, tu as besoin de beaucoup de repos, tu vas passer ta semaine entre votre lit pour dormir, le canapé et le bar pour manger.

Je soupirai, n'ayant pas la force de lutter le ventre vide et puis, de toute façon, face à deux vampires, je n'aurais certainement pas mon mot à dire. Ludovic embrassa mes cheveux en me voyant commencer à manger, s'installant à côté de moi.

-Merci d'être venu Valentin, même si tu es arrivé un peu tôt.
-Je ne pensais pas vous surprendre en plein acte, je pensais que Thomas aurait faim et qu'il serait si chiant en pignant que tu te lasserais de lui trop vite.

Ses mots ne me firent pas réagir, c'aurait été pour le mieux. Quelque chose me froissait pourtant et me rendait méfiant.

-Et tu es qui, toi ?

Le poète eut un rire horrible en se tournant vers moi, délaissant pour cela la préparation de ses crêpes.

-C'est que tu es curieux petit calice, ou jaloux.

L'insistance de ses yeux me laissa indifférent, je me fichais bien de ce qu'il pensait.

-Sache que je suis un vampire, que je suis également un soutien d'importance dans la famille Lysander. La famille de Ludovic et la mienne sont très proches, nous nous sommes toujours côtoyés et, à l'heure d'aujourd'hui, je suis ce qu'on pourrait appeler son frère de cœur.

Il s'approcha davantage, son sourire en coin s'agrandissant.

-Mais nous n'avons pas toujours eu cette relation. Il est vrai que j'ai toujours été très admiratif de Ludovic, il est quelqu'un d'important, de responsable et de protecteur, il est aussi très exigeant, c'est vrai.