54 - La marque

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Les regards s'étaient tournés vers cette fenêtre. Depuis tout ce temps, il était sous leur nez. Allan donna des ordres. Deux gardes étaient chargés d'aller discrètement surveiller cet endroit. Puis, l'attention se tourna vers le calice épuisé. Ils avaient eu peur, ils étaient inquiets et étaient blessés. Mais, ils se souvinrent alors que ce n'était pas lui, c'était autre chose qui le contrôlait. Allan s'anima soudainement.

-Ce ne peut être qu'une marque. Une marque temporaire.

Il chercha alors sur la peau de son ami deux petites plaies où des canines auraient pu s'enfoncer. Il désespérait sans en voir aucune.

-Antoine, souffla-t-il pour le réveiller.

Le calice assoupit se réveilla à moitié dans un bruit étouffé.

-Tu te souviens d'un endroit où tu as mal ?

Antoine leva sa main, mais sans arriver à atteindre l'endroit, il gémit de frustration en fronçant les sourcils. Allan détacha alors sa main. Et immédiatement, le lycéen approcha la main de son cou, là, les yeux d'Allan s'agrandirent en observant deux petites plaies correspondantes, entre la base de ses cheveux et son oreille. Il pâlit et se maudit. Il n'y avait que la nuit où il laissait de l'espace à Antoine, c'était là qu'il avait dû frapper.

-Tu te souviens comment tu as eu ces marques ? demanda Allan doucement.

Le calice manqua de se rendormir en entendant cette voix si douce, mais il lutta contre le sommeil.

-C'était pas un rêve ?

Ce devait être pour ça qu'il n'en avait pas parlé.

-Qui t'a mordu ?

-Je sais pas, murmura-t-il les yeux presque fermés, il m'a dit qu'il n'était d'un étrange fantasme. Je n'ai pas fait attention à lui, mais, il m'a caressé le cou et, j'ai senti un picotement l'instant d'après. Sans y résister, je me suis rendormi.

-A quoi ressemblait-il ?

-Des cheveux bruns, mi-long et des yeux... Des yeux d'un rose très foncé, j'ai cru qu'ils étaient rouges au début.

Le silence autour de lui ce fit, et, il se rendormit. Les dirigeants s'observaient. Bryce avait réussi à l'approcher. Allan s'en voulut, à tel point qu'il se leva et marcha en calmant sa respiration. Il n'était pas bon de s'énerver aveuglément dans ces circonstances.

-J'aurais dû faire plus attention, se blâma-t-il.

Georges posa sa main sur son épaule, des larmes envahissant ses yeux. Ils étaient bien plus affectés que ce qu'il aurait pu croire.

-Tout ce qui compte maintenant, c'est de libérer Adrien et d'en finir avec toute cette histoire. 

Il avait raison. C'est donc pour cette raison qu'Allan attrapa son téléphone professionnel.

-On sait où il se trouve, se contenta de déclarer Allan. Viens avec ton équipe, Yvan. 

Puis il raccrocha. La fin de ce petit numéro approchait. Le jour s'était levé, et, même si les nuages dissimulaient le bel astre, cela ne les empêcherait pas de gagner. Il attrapa ensuite son téléphone personnel et composa le numéro de Lucas.

-Allan, tout va bien ?

-On sait où est Adrien. On va bientôt lancer l'attaque, alors je tenais à t'en tenir informé. 

-J'arrive Allan.

Le chef de garde ne comprit pas bien ce que son lié lui disait.

-Je veux te soutenir, et, si possible, me battre à tes côtés.

Captivant TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant