Captivant TOME 2

53 - Blessés

Le calice blond remua dans son sommeil. Inquiètes, de nombreuses personnes étaient à son chevet et se relayaient pour toujours l'observer. Il y avait toujours deux gardes minimum dans sa chambre pour assurer sa sécurité. Ils ne voulaient pas prendre de risque, surtout que les recherches d'Yvan ne menaient à rien et qu'on ne savait toujours pas où se trouvait Adrien. Allan soupira et croisa les doigts pour que celui-ci soit toujours en vie. Même si c'était en mauvais état, qu'il soit au moins vivant.

-On va le retrouver, murmura Georges en essayant lui même de croire en ses propos.
-Les parents d'Antoine viennent juste de s'endormir, déclara Andrew en ouvrant la porte, tournant l'attention vers lui.
-Et Amandine ? demanda Georges.
-Elle reste avec eux, elle semble sur le point de s'endormir.

C'était déjà ça. Soudainement, Antoine se redressa. En observant ses yeux, Allan comprit qu'il était conscient, bien que silencieux. Il s'attendait à ce que son ami s'adresse à eux, mais, au lieu de ça, il se leva. Il se dirigea vers la salle de bain après avoir attrapé des vêtements. Les personnes dans la pièce restèrent silencieuses. Il devait avoir besoin d'être seul. Et puis, si prendre une douche et se changer pouvaient l'apaiser, alors ils ne s'y opposeraient pas. Après que la porte se soit fermée, ils entendirent l'eau couler. Allan resta les bras croisés, adossé au mur en face de la salle de bain. Il attrapa son téléphone pour vérifier une quelconque nouvelle information, mais il n'y avait rien. Le problème lorsque quelqu'un était enlevé, c'était que les chances pour le retrouver étaient faibles. Il pouvait être n'importe où, même dans un pays voisin, ou à l'autre bout de la planète, voir à six pieds sous terre. Et sans indice, ils étaient impuissants. L'eau s'arrêta. Ils l'entendirent vaguement s'habiller. Puis, quand ce fut fait, ce fut au tour de sa brosse à dent de se faire entendre. Fronçant les sourcils et trouvant son ami de plus en plus étrange, Allan toqua avant d'ouvrir la porte. Il tomba sur l'apparence d'Antoine et bloqua, il était très apprêté pour quelqu'un qui allait mal. Surtout que, en voyant son visage apaisé, il se dit que quelque chose n'allait pas. Il préféra y aller doucement.

-Ca va Antoine ?

Celui-ci l'ignora, se rinça la bouche, se l'essuya et attrapa son peigne. Il prit grand soin pour se coiffer sans même faire attention à Allan. Puis, avec un regard satisfait, il attrapa son parfum qu'il aspergea sur son cou. Le nez d'Allan se retroussa. 

-Antoine ?

Encore une fois, il fut ignoré. A la place, son regard était attiré par son propre reflet. Avec un sourire aux lèvres, il se tourna alors vers lui et haussa un sourcil.

-Décale-toi Allan.

Celui-ci le fit, gardant pour lui une remarque sur ce ton autoritaire qui ne lui ressemblait pas. Il s'arrêta un instant en voyant toutes ces personnes dans sa chambre, puis, il se tourna vers Allan.

-Qu'est-ce que tu fais là ? Tu devrais retourner auprès de ton vampire.

-On est là pour toi Antoine.

C'est ce qui lui semblait le mieux à répondre. Antoine plissa alors les yeux.

-Je ne suis pas un enfant, je n'ai pas besoin d'être surveillé.

Il tourna ensuite les talons en les ignorant et sortit de la chambre. Ils se regardèrent tous sans réellement comprendre ce comportement. Puis, ils le suivirent pour s'assurer qu'il ne fasse rien d'inconsidéré. Ils le virent dans l'entrée, au niveau du porte-manteau, à enfiler ses chaussures.

-Qu'est-ce que tu fais Antoine ?

Il se remit debout une fois cela fait.

-Je vais rejoindre le vampire auquel j'appartiens.