74 - Ou d'autres...

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Rien que de penser que nous allions en svt me réchauffait le cœur. Ma fatigue semblait s'être soudainement envolée vers le lointain, ne me laissant que l'impatience de le revoir. Dorian semblait presque l'être plus que moi. Il me collait aux basques, pour m'aider, et avait soudainement retrouvé un immense sourire. Être ici ne le faisait plus chier, étrangement... Les battements de mon cœur s'accélérèrent lorsque je vis ce si bel homme nous attendre devant la porte. Il nous invita à entrer et partit d'un pas pressé. Assez curieux, je plissai les yeux mais allait tout de même m'installer.

-Wow, Adrien est toujours aussi rayonnant. Ca fait bizarre de le voir comme ça, m'avoua Dorian.

Nous nous installâmes calmement, attrapant les feuilles posées sur nos tables. Thomas se retourna vers moi, déçu que je l'ai déjà remplacé. J'haussai les épaules, peut-être qu'Adrien le laissera revenir à côté de moi aujourd'hui. Soudainement, un bruit qui ne me trompe pas s'éleva, je me redressai, les yeux grands ouverts. Certains regards s'étaient tournés vers moi. Dorian semblait avoir compris lui aussi. Je me levai soudainement de ma chaise en voyant Adrien rentrer avec deux adorables bébés, confortablement installés dans leur double poussette, et qui dormaient profondément. Leur vue me fit fondre et, alors qu'Adrien les installait près de son bureau, où il s'était assis, mes yeux tombèrent sur la place idéale. Dorian aussi l'avait vu. Il était hors de question qu'il prenne cette place.

-Monsieur ! Je peux travailler avec Thomas aujourd'hui ?

En voyant le petit ange masculin remuer et manquer de se réveiller, je me maudissais. Je n'aurais pas dû parler si fort et être aussi empressé. Mon visage se crispa, m'excusant ainsi auprès d'Adrien qui avait relevé les yeux vers moi. Il les plissa, d'humeur à me faire chier, évidemment.

-Et pourquoi cela ?

Thomas se retourna vers moi, la même question dansant dans ses yeux. C'est vrai que je l'avais abandonné pendant très longtemps avec...la solitude. Mais, je ne pouvais pas être loin de mes petits amours. Alors qu'ils dormaient, là, comme si de rien n'était.

-Tu as déjà un binôme, me rappela Adrien.

Dorian se tourna vers moi et acquiesça exagérément en me faisant les gros yeux. Il ne réussira pas à m'écarter ! Discrètement, je le fis tomber du haut de sa chaise sans qu'Adrien ne le voit, bien qu'il le devine, ne passant pourtant pas inaperçu auprès de mes voisins. Dorian se gamella d'un bon mètre, et je savais à quel point ça faisait mal, il me regarda d'en bas d'un air outré.

-Il s'est blessé monsieur. Dorian est une chochotte.

Adrien dut se retenir d'afficher un rictus amusé, à la place, il acquiesça faiblement en descendant ses yeux sur les deux petits anges endormis.

-Vas-y. Et Dorian, profites-en pour aller à l'infirmerie.

Déçu et blessé dans ses sentiments, Dorian se releva et partit de la salle. Une après-midi entière avec la petite princesse et tout devrait être pardonné. Allan acquiesça longuement m'admirant dans ma détermination. Andrew, lui, s'était avachi sur sa chaise et était carrément entrain de somnoler, je le comprenais. C'était moi il y avait quelques mois.  Je ramassai rapidement mes affaires et m'approchai de Thomas qui me regardait du coin de l'œil. Je fis deux tours, parce qu'avec le sac lourd et mes affaires déjà sorties, c'était compliqué de tout porter avec ma cicatrice, elle me tirait encore. A présent installé au bureau le plus proche d'eux, je pouvais mieux voir les visages sereins de mes enfants. Et celui éblouissant d'Adrien. Il était vrai qu'il était extrêmement lumineux, radieux rien qu'en posant les yeux sur eux. Tous deux assortis avec leur body rouge, ils avaient l'air de vrais jumeaux. Adrien se leva et nous observa.

Captivant TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant