Captivant TOME 2

51 - Mal

-Je vais aller peindre un peu moi. Et puis, je vérifierai s'ils ne font pas de bêtises.

Il caressa les cheveux d'Amandine lorsqu'il passa à côté d'elle, elle s'était assoupie dans les bras de leur mère. Il fallait avouer aussi, que le temps commençait sérieusement à tourner. Après être passé enfiler quelques vêtements qu'il pourrait tâcher sans s'en soucier, il rejoignit l'ancienne bibliothèque réaménagée. Des bâches avaient été disposées sur les meubles et, presque la totalité de l'un des murs était peint d'un beau vert pastel. La couleur rendait bien, et que ce soit deux petits garçons, ou deux petites filles, le vert allait leur plaire. Se joignant aux vampires et à son père, il attrapa un pinceaux et se cala entre deux d'entre eux qui lui firent une place.

-Tu te joins à nous Antoine ?
-Je ne compte pas vous laisser faire le sale boulot. Surtout que ça me plait de peindre cet endroit. Au moins, je pourrai leur raconter l'histoire de la fameuse nuit où nous avons peint leur chambre.
-Un sacrée histoire, gloussa son père.

Cependant, les muscles du lycéen se tendirent, il n'était pas certain de vouloir de souvenir entièrement de cette nuit là. Après tout, une partie faisait peur, encore maintenant, il ne pouvait pas oublier la menace qui pesait sur leur futur radieux. C'était peut-être même déjà trop tard. Son pinceaux lui échappa des mains, et en tombant, il éclaboussa ses vêtements. Il soupira et s'apprêtait à le ramasser, mais un vampire lui tendit avec un grand sourire. Il le remercia et reprit sa peinture tranquillement. Cependant, vint le moment où le mur devint trop haut pour lui, même lorsqu'il se mettait sur la pointe des pieds. Adrien aurait été assez grand, lui. Il aurait pu peindre le haut du mur sans problème. Il secoua la tête. Sa vie ne se résumait pas à Adrien ! Il pouvait très bien peindre le haut du mur s'il le voulait ! Oubliant les colosses à côté de lui, il déposa le seaux de peinture par terre, attrapa la chaise et l'approcha du mur fraichement peint. Il monta dessus sous les regards incertains de ses compagnons qui craignaient pour sa sécurité. Son père, pas peureux pour un sous lui demanda simplement de faire attention. Sans demander de l'aide à quiconque, il peignit, descendit de la chaise, alla induire le pinceau de peinture, puis remonta sur la chaise. Au final, il avait été indépendant, mais, il s'était épuisé deux fois plus rapidement. Soupirant d'épuisement, il finit par poser ses fesses sur la chaise en grimaçant d'inconfort. Il avait mal au dos. Décidément, on s'acharnait sur lui.

-Vous voulez que je vous masse ? Vos muscles semblent tendus.

Il se laissa tenter et acquiesça alors faiblement. A peine le vampire avait-il commencé qu'Antoine s'était senti s'envoler. Cette personne massait extrêmement bien. Il était même à la limite de s'endormir quand quelqu'un toqua à la porte ouverte.

-Bonsoir Antoine.

Il ouvrit les yeux, et, en voyant le couple Lennix, il les salua de la main.

-Bonsoir, soupira-t-il de bien être.

Son corps s'était recourbé et, en sentant ses yeux piquer, il se dit qu'il ferait mieux d'aller se reposer.

-Vous peignez la chambre ?

Antoine remercia le vampire et se remit debout en s'étirant.

-Ouais, on s'occupe comme on peut, répondit-il avec une expression attristée.

Allan observa la pièce et admira les progrès fait. Au même instant, d'autres gardes entrèrent, ceux de la famille Lennix cette fois. Chacun se salua poliment alors que le père d'Antoine observait sa maison se remplir un peu plus. Ils pouvaient vraiment se faire attaquer, là, maintenant ? En tout cas, la menace était prise au sérieux. Il s'avança vers eux.