Captivant TOME 2

44 - Repos forcé

Malgré l'ordre du médecin de se reposer ainsi que l'arrêt qu'il lui avait fourni, le jeune lycéen se sentait en forme. Cela faisait deux jours maintenant qu'il se reposait et il en avait marre. Il fallait qu'il bouge de nouveau, de plus, il se sentait parfaitement bien. Ces deux jours lui avaient permis de faire le point. Il avait enfin compris qu'il ne devait pas prendre sur lui. Il fallait qu'il écoute son corps, après tout, ce ne serait que pour quelques mois.

Le jeune homme soupira avant de baisser son regard vers son ventre. Il releva doucement son pull, laissant cette partie de son corps découverte, rencontrant ainsi le froid de la pièce. Un frisson remonta doucement dans le corps du lycéen. Il approcha ensuite doucement sa main de son ventre, ses doigts touchèrent sa peau encore chaude. Il posa ensuite doucement l'entièreté de sa main sur celui-ci. Alors il y avait réellement des petites vies là dedans ? Le lycéen se posa la question, il avait toujours un peu de mal à y croire. Même si à présent il l'acceptait plus ou moins. Mais... L'accepter n'était-il pas un bien grand mot ? Accepter ses enfants signifiait-il accepter la manière dont ils avaient été conçus ? Si c'était le cas, alors le lycéen ne l'acceptait pas, il voulait laisser le passé derrière lui, enfin pouvoir tirer un trait dessus mais y arriverait-il ? Après tout, il verrait ses enfants tous les jours, il repensera peut-être à ce moment, rien qu'en les voyant ou en pensant à eux. Y arrivera t-il ? L'avenir était tellement flou à l'heure actuelle. Cela faisait déjà quelques semaines que le lien avait été coupé. 

Le jeune calice caressa distraitement son ventre tout en réfléchissant à cet avenir qui semblait si lointain. Il était allongé sur le canapé, seul dans la grande maison. Il entamait sa troisième et dernière journée d'absence. Quoi que, le lendemain serait Samedi de toute manière alors, cela lui ferait encore deux jours. Ne voulant plus être dans ses pensées pour le moment, il attrapa son téléphone de sa main libre et commença à faire le tri dans sa galerie de photos.  Il tomba sur des photos avec ses amis, sa famille mais aussi avec Adrien. Un sourire prit place sur ses lèvres lorsqu'il le vit gonfler un ballon pour l'anniversaire d'Amandine, un air concentré affiché sur son visage. Un petit rire sortit de sa bouche quand il se remémora les préparatifs de la fête avec lui. C'était de bons moments. Il continua à fouiller sa galerie avant de tomber sur la photo de son emploi du temps. Il l'observa distraitement, il n'avait pas beaucoup de cours cette après-midi. Et puis... Il se sentait beaucoup mieux de toute manière. De toute façon il avait encore le week-end pour se reposer. Décidé, il se leva, replaçant correctement son vêtement sur son ventre avant de se rendre dans sa chambre. Il se changea rapidement avant de regarder l'heure, il restait encore deux heures de cours avant la pause déjeuner.

Il se prépara tranquillement avant de partir avec son sac sur le dos et de l'argent en poche. Il marcha jusqu'à arriver en ville, il s'arrêta à un fast food avant de commander les repas habituels. Il paya et attendit patiemment sa commande. Elle arriva assez rapidement, il faut tout de même préciser que ce n'était pas les heures de pointes. Il reprit sa route vers le lycée. Il rentra dans la cour presque déserte et la sonnerie retentit. Un sourire se dessina sur le visage du jeune homme tandis que l'excitation montait en lui. Il se demandait comment ses amis allaient réagir mais il adorait leur faire des surprises, et celle là c'était une très bonne surprise. Il marcha jusqu'à sa salle avant de croiser Thomas et Lucie. Les deux lycéens écarquillèrent les yeux en le voyant avant qu'un sourire ne prenne place sur leur visage. Antoine leva légèrement ses deux mains, montrant les sacs et le sourire des deux lycéens s'agrandit immédiatement.

-Alors, je vous ai manqué ?

-Antoine ! Tu vas mieux ? 

-Oui, je suis en pleine forme ! 

-Ca fait du bien de te revoir comme ça, tu sembles plus reposé et tu as l'air d'aller mieux, psychologiquement.

-C'est vrai, je me sens un peu mieux, mais bon, assez parlé de moi, vous savez où est Clément ?