11 - Culpabilité

803 70 6
                                    

Il était pitoyable. Tellement pitoyable. Faire du mal à l'un des êtres les plus chers à ses yeux était impardonnable. Comment pourrait-il se pardonner un jour d'avoir fait cela ? Des coups contre sa porte d'entrée le ramenèrent un peu soit tant sur terre. Il ne bougea cependant pas. Il ne voulait pas bouger. Voir des personnes. Ils voulait s'isoler de toutes personnes. Des pas se firent entendre. Il ferma les yeux. Les seules personnes ayant accès à sa maison étaient seulement Allan, lui ayant dérobé l'un des doubles de ses clés, et ses parents. Il soupira, priant intérieurement pour que ce soit Allan et non ses parents.

Malheureusement pour lui, ses prières ne furent pas entendues. Malgré sa faiblesse plus qu'apparente, il entendait son père inquiet l'appeler tandis que sa mère tentait de déterminer sa position grâce à sa respiration sifflante.

La porte de sa chambre s'ouvrit. Il n'osa pas ouvrir les yeux pour affronter leurs regards. Il avait fauté. Il sentait déjà le regard intimidant de sa mère et celui plus doux de son père qui semblait inquiet. Il ouvrit la bouche avant de demander d'une voix faible:


-Que faîtes vous là ?


Il reprit plusieurs fois sa respiration pendant sa prise de parole, étant déjà essoufflé après seulement les deux premiers mots. Sans répondre, son père s'approcha de la fenêtre avant d'ouvrir violemment les rideaux. La lumière du jour pénétra la pièce auparavant sombre. Il se tourna vers son fils qui avait les yeux fermés. La peine transperça son regard. Il s'approcha doucement de sa progéniture avant de s'asseoir sur le rebord de son lit pour ensuite venir lui caresser doucement les cheveux. Comme quand il était petit et qu'il se sentait mal. Ce geste l'apaisa légèrement avant que la culpabilité et la honte prennent sa place.


-On a apprit que tu t'étais fortement affaiblit. Et que ton calice n'était plus à tes côtés.


La voix froide de sa mère lui rappela un instant son calice la veille. Il avait l'air si inaccessible. Si froid mais surtout, si blessé sous cet air. Des larmes coulèrent le long des ses joues malgré ses yeux fermés. Que lui avait-il fait ? La culpabilité l'étouffa, ne laissant pas la place à la tristesse. Sa mère se rapprocha légèrement pour pouvoir mieux observer son fils qui semblait au plus mal. Très faible, pensa-t-elle. Son expression faciale changea, une expression peinée prit place sur son visage, remplaçant sa froideur habituelle. Son père de son côté était extrêmement inquiet, se faisant du soucis pour son fils mais aussi pour son gendre. Voyant les larmes couler le long des joues de son fils, Georges le prit dans ses bras afin de le consoler tout en lui caressant le dos, l'une de ses mains toujours dans ses cheveux. 


-Nous ne te demanderons pas ce que tu as fait Adrien. Nous sommes simplement très inquiets pour vous deux.


Son père lui parlait avec une voix douce, souhaitant l'apaiser un minimum, sentant que son fils culpabilisait énormément.


-Nous sommes là si tu veux parler. Et puis... Même si tu as commit des erreurs... Il faut assumer les conséquences de tes actes maintenant et réparer ces erreurs.


Ses pleurs s'intensifièrent, maintenant, une rivière de larmes s'échappait de ses yeux. Sa mère, qui était restée debout près du lit, s'exprima enfin:


-Ton père a raison Adrien. Tu n'es pas obligé de t'infliger cette torture. Rachète-toi au près de lui mais ne meurs pas. Tu l'emmènerais avec toi dans la mort.

Captivant TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant