Captivant TOME 2

9 - Peur

P.D.V Externe

Les personnes sensées qui observaient ce combat étaient tendues. Un combat avec des armes blanches était déjà quelque chose de très dangereux mais le déséquilibre entre les opposants était ahurissant. Un contre cinq. Sans arme. Tout portait à croire que la personne seule allait se faire tuer, allait ressortir blessée. Mais non. Ils discutaient tout en se battant, se livrant un combat acharné. Les étoiles étaient visibles dans le ciel, tout comme le quart de lune. La nuit commençait à prendre place. Heureusement, le jardin était pourvu de lumières.

Un homme, plus près que les autres était sur le point d'intervenir. Il ne voulait pas que son lié ne soit blessé.

-Vous pensiez que j'allai trembler devant vos couteaux ? Ils ne m'impressionnent pas. C'est de la mauvaise qualité, ils ne sont même pas aiguisés...

-Tais-toi.

-Mes couteaux sont beaucoup mieux.

-Alors pourquoi tu les utilises pas ?

-Ce ne serait pas drôle.

-Je suis impatient de voir ta sale gueule écrasée sous mon pied. T'entendre pleurer de douleur. Pauvre fiotte.

Le vampire serra les poings avant de dire d'une voix tranchante et polaire.

-Ne lui parle pas comme ça.

-Oh. Mais ne serait-ce pas un autre pédé ? Ton petit copain peut-être ?

Le vampire resta ébaubi. Jamais personne ne l'avait traité ainsi. Comment pouvait-il l'insulter lui et son calice ? Alors qu'il n'était rien ni personne. Personne ne manque de respect aux chefs de familles dirigeantes. Personne. Allan ayant vu le coup venir lui sourit doucement tout en disant.

-Laisse-moi m'occuper d'eux. Je vais les remettre à leur place.

-Non. Je vais le faire. Je ne veux pas que tu te blesses.

Bryan rigola. Un rire rempli de démence.

-C'est tellement pathétique. Tu es clairement un faible.

Le premier opposant tomba. Son cri de douleur résonna dans l'air tandis que du sang coulait d'une petite coupure. Allan n'avait rien. Ce n'est pas lui qui avait entaillé la main de son adversaire. C'était son adversaire lui même.

-Je t'avais dit de faire attention avec ton couteau papillon.

Le jeune calice à quelques mètres de là regarda le sang couler. Pas d'envie de vomir. C'était étrange. Était-il de nouveau humain ? Il garda cette interrogation dans un coin de son esprit avant de se concentrer sur le combat.

-Nous sommes toujours 4 face à un incapable.

Allan évita un couteau de justesse avant de répondre.

-La première fois que quelqu'un m'a traité de faible c'était vrai. Je l'étais. Alors je me suis entraîné dur, je l'ai surpassé en moins d'un an. Et tu sais quoi ? Je n'avais que 11 ans et il en avait 30.