Captivant TOME 2

Hors série 20.1

Hors série n°20 – Nouvelle vie - P.D.V Thomas, meilleur ami d'Antoine, avant sa rencontre avec Ludovic

Un soupir me quitta, mes yeux navigant sur la salle entière sans s'arrêter sur personne cette fois. Corentin m'avait laissé tout seul, résultat, je devais trouver quelqu'un dans ce bar branché si je ne voulais pas passer la nuit tout seul. Vive la sexmitié. Il était bien le seul qui était resté dans mon paysage de connaissance et même d'amitié ces dernières années. Les années supérieurs en chimie en avait égaré plus d'un, et alors, en master, il était bien le seul ami qui me restait. D'autres s'étaient volatilisés depuis bien longtemps déjà.

-Votre bière.

Mon regard se posa sur le serveur. Mignon.

-J'ai ton âge, gloussai-je. Comment tu t'appelles ?

Il se sentit bien embarrassé, me plaisant davantage.

-Antoine.

Tout sourire me quitta, je l'observai de haut en bas, tentant de le rapprocher de ce qui devait être à l'heure actuelle mon ex meilleur ami tant je n'avais pas de nouvelles de cet imbécile. Pourtant, brun aux yeux marrons, ils n'avaient rien de commun.

-Est-ce que tout va bien monsieur ?

La façon dont il m'appela ne me plût pas vraiment cette fois.

-C'est bon merci.

Il s'éloigna à toute vitesse, la honte aux joues, me laissant d'une humeur maussade. Sans vraiment le vouloir, comme à chaque fois depuis trois ans maintenant, mes doigts retrouvèrent son contact, nos anciens messages, tout ça me manquait. Je soupirai, éteignant mon portable en buvant un peu. C'était à cause de lui tout ça, il n'avait qu'à m'envoyer un message et tout serait réglé ! Ou peut-être que c'était à moi de le faire ? Non ! C'est lui qui avait voulu prendre ses distances, c'était à nous d'en payer le prix. J'étais au moins certain qu'il était malheureux ! Oui, extrêmement malheureux sans nos chamailleries et nos disputes à longueur de temps, sans oublier ma légendaire imbécilité. Le pauvre, il devait bien s'ennuyer sans moi à ses côtés, mais ça lui faisait les pieds.

-Bonsoir.

Mon sourire carnassier s'envola à l'instant où je relevai les yeux vers le bel homme en face de moi, d'une élégance ravageuse. Ses yeux brillèrent d'un rouge captivant, mon cerveau s'embrumant sensiblement devant ce beau spécimen, me donnant affreusement chaud. Il s'installa en face de moi, me rendant mon souffle en me laissant complètement abruti. En idiot que j'étais, je relevai la mâchoire qui était tombée à sa vue tout en espérant ne pas ayant été trop repoussant. Ses deux autres amis au loin lui firent un léger signe de tête, montrant leur joie, j'étais beau à ce point ? Je me savais séduisant, mais cet homme était d'un autre niveau. J'étais complètement consentant à le laisser passer au-dessus de moi, ce que j'avais très peu fait dans ma vie auparavant, les rares exceptions se comptaient sur les doigts de la main.

-Ludovic.

Son prénom sonna si profond, si sexy à mes oreilles, je me laissai davantage enivrer en acquiesçant, posant mon menton dans le creux de ma main en levant ma bière.

-Thomas.

Sous son sourire satisfait, je bus quelques gorgées, me tournant déjà vers le bar afin d'appeler le petit Antoine. Le beau Ludovic n'avait rien qui le gardait près de moi, il fallait immédiatement changer cela. La main du bel homme se posa sur la mienne, m'envoyant une multitude de frissons, ce que je n'avais jamais connu auparavant. Je revins immédiatement à lui, de mes grands yeux, faisant face à une certaine sévérité dans le fond des siens.