Le venin de la mort

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J'ai mis plusieurs heures avant de reprendre conscience et douze jours entiers pour me rétablir.

Lorsque j'ai finalement ouvert les yeux en cardiologie j'ai appris que Aymar avait déjà été enterré, sans que je n'ai eu le temps de lui dire aurevoir.

Je n'arrivais même plus à pleurer et j'étais totalement au bord de la folie.

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- Moi : vous auriez dû attendre que je me réveille. Vous auriez dû ...




- Ma mère : calme toi Saranah. Tu as de nouveau subi une opération au cœur et tu n'es pas en état de t'emporter ainsi comme tu le fais.




- Moi : JE NE ME CALMERAI PAS, TU ES AUTANT COMPLICE QU'EUX.





- Moi : si mon père avait été là, au grand jamais il ne vous aurait laissé enterrer mon mari en mon absence.




- Selim : ne suis - je pas aussi ton père Saranah ?

( je détourne nerveusement le regard )




- Hayn : c'est par la grâce de dieu que tu es encore en vie sache le, sinon personne dans cette pièce n'a pensé que tu allais te relever de nouveau.




- Hayn : nous étions tous déjà prêts pour le pire.





- Moi : et j'aurai aimé ne pas me réveiller, si c'est pour être temoin d'une injustice pareille.





- Aymar : soit raisonnable s'il te plaît, qu'aurais - tu voulu que je fasse ? laisser éternellement mon frère jumeau à la morgue ?




- Moi : ah bon c'était ton frère jumeau Hayn n'est - ce pas ?





- Moi : pour ma part, c'était mon époux .Vous avez partagé le même ventre et moi j'ai partagé sa vie.





- Moi : à chacun sa douleur Hayn !





- Moi : raison pour laquelle je n'oublierai jamais ce jour, ni ce que vous m'avez fait ; tous autant que vous êtes.




- Hayfa : Saranah s'il te plaît calme toi avant de nous faire une autre attaque.

( elle tente ainsi de m'apaiser )




- Moi : ne m'approche pas non plus Hayfa, tu fais aussi parti du lot. Et au grand jamais, je n'ai vu une telle cruauté de toute ma vie.




- Moi : d'abord c'était mes enfants, ensuite c'est mon mari que vous enterrez derrière moi. C'est la deuxième fois que vous posez un tel acte.




- Moi : vous m'avez privé de regarder et de toucher son visage une dernière fois ne serait - ce que pour lui pardonner et lui demander pardon pour mes écarts.




- Selim : nous avons voulu t'épargner une douleur profonde cherie.





- Moi : parce que je ne souffre déjà pas en ce moment ?





- Moi : VOUS ÊTES TELLEMENT MAUVAIS TOUS AUTANT QUE VOUS ÊTES.




- Mon père : ELYASAR ARWEED SARANAH MOURAD ?

( j'ai tremblé d'où j'étais lorsqu'il est rentré dans la chambre. Dire que ma douleur m'avait poussé inconsciemment aux extrêmes )



- Moi : donnez moi ma fille, et hors de ma vue tous autant que vous êtes.




- Moi : vous me dégoûtez ...

( la tête toujours baissée )




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Mon comportement devenait de plus en plus pire. Devant cette situation tous se retirent donc pour me laisser seule.

Et deux semaines plus tard, j'ai pu être finalement relâché de la clinique.







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Quelques temps après, mes parents devaient retourner de nouveau au Koweït et alors je suis parti les raccompagner à l'aéroport pour leur départ.




- Mon père : nous sommes sur le point d'embarquer chérie. Es - tu toujours aussi sûr de ne pas vouloir rentrer avec nous ?




- Moi : je n'ai pas encore fini mon deuil et je ne veux pas partir avant.





- Mon père : quite à nous laisser tous dans l'angoisse la plus totale ?





- Mon père : toi étant dans cette maison, je ne pourrai jamais être tranquille et tu le sais parfaitement.





- Moi : et que peux t - il m'arriver de bien plus pire que ce que j'ai déjà vécu ? pars l'esprit tranquille car je suis dejà habitué à tout désormais.




- Mon père : mais que comptes - tu faire en restant ici toute seule Saranah ?




- Moi : ce que font toutes les veuves papa ... essayer d'aller de l'avant.





- Mon père : toi, tu es bien la fille de ton père wallah al a'azim. Tu es têtu comme une mule.




- Ma mère : parce que tes autres enfants ne le sont pas ? je te conseil de bien prêter attention à ce que tu dis devant moi Mohamed.





- Ma mère : n'oublie pas !





- Mon père : et qu'est - ce que je ne dois pas oublier ?





- Ma mère : ne me provoque surtout pas je te dis, je ne tiens vraiment pas à le dire devant ta fille.




Je regarde donc mon père en même temps que lui me regarde. En temps normal, nous aurions éclaté de rire car j'avais d'ore et déjà compris le sens de ses mots.

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- Moi : tu devrais simplement y aller pour ne pas râter ton vol papa. Vas - y en paix et ne t'inquiète pas pour moi.

( je lui embrasse les mains une dernière fois )



- Ma mère : et moi, tu ne me dis pas aurevoir Saranah ?





- Moi : je suis encore sur les nerfs, mais tu sais que je t'aime malgré tout.





- Ma mère : je t'aime aussi bien aimé.





- Moi : rentrez bien et faites moi signe lorsque vous serez arrivé. As'salamu alleykoum.





- Eux : wa aleyla as'salam.

( puis je tourne les talons pour rentrer à la maison )

Une Femme Pour Quatre Frères !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant