L'épreuve des épreuves

953 105 0
                                    





Dans les 48h qui ont suivis, son état de santé s'est finalement stabilisé. Nous étions encore assise à terre dans le couloir ( jambes croisées, tête posée sur mon genou ) lorsqu'un des médecins nous apporte de bonnes nouvelles.



- Le médecin : monsieur Adham ?

( nous nous sommes redressés sur le champ )


- Assad : oui docteur. Dites moi tout.




- Assad : quel est encore le soucis avec ma mère ?




- Le médecin : pour tout vous dire, soyez rassuré, je vous apporte une bonne nouvelle cette fois.



- Le médecin : il y'a une remarquable amélioration de l'état de santé de votre mère . Nous la gardons encore en observation mais je peux vous dire que le pire est derrière nous.



- Assad : الحمد لله. شكرا لك دكتور




- Le medecin : أنا فقط أقوم بعملي




- Assad : هل من الممكن رؤيته ؟

( est - il possible de la voir )



- Le médecin : par contre, je crains que cela ne soit impossible pour tout de suite. Vous devez attendre encore un peu avant.



- Assad : bien. Merci.




- Le médécin : je vous en prie, excusez moi.

( il tourne ainsi le dos pour partir )

Je me suis senti soulagée et tout à coup gênée à l'instant ( mon rythme cardiaque s'accelerait de plus en plus )



- Assad : est - ce que tout va bien ?




- Moi : bien sûr que oui. Pourquoi cela n'irai pas ?



- Assad : cesse de faire semblant s'il te plait, je vois bien que non.




- Assad : tu viens de serrer étrangement ta poitrine à l'instant, ne crois pas que cela m'ais échappé.

( Amar me fixe alors des yeux sans pour autant parler )



- Moi : n'importe quoi. Qu'est - ce que tu racontes. Je suis juste un peu épuisée et je pense que je vais rentrer à présent que ta mère va mieux.



- Moi : ne t'inquiète pas pour moi.




- Assad : en es - tu certaine ?




- Moi : oui, il me faut y aller maintenant.




- Assad : d'accord, je te raccompagne à l'extérieur dans ce cas.




- Moi : ce n'est pas nécessaire, Amar est déjà là.



- Moi : restes ici et continue de prendre soin de ta mère et de ta sœur.




- Moi : à plus tard.





Je reccupère ainsi mon sac avant de partir à la hâte. Une fois à l'exterieur Amar me rattrape aussitôt au moment où j'étais sur le point de tomber dans les paumes. Il me prends dans ses bras pour me ramener ensuite à la voiture avant de m'asperger très vite d'eau fraîche.

J'ouvre doucement les yeux et recommence à respirer normalement.

( il ne parlait pas et moi non plus )



- Moi : pourquoi est - ce que vous me regardez ainsi.



- Amar : vous auriez dû lui dire.



- Moi : lui dire quoi ?




- Amar : que vous avez été transplanté du cœur et que vous ne supportez pas les grands efforts.



- Amar : depuis combien de temps exactement vous ne vous êtes pas reposé ?



- Moi : c'est une épreuve qui peux arriver à n'importe qui d'entre nous.



- Amar : sauf que vous risquez de vous tuer ainsi, si cela continue.




- Moi : arrêtez de vous plaindre comme une femme et déposez moi juste au bureau s'il te plait.



- Moi : je devrais avoir un complet de rechange sur place.



- Amar : si la fatigue vous fais délirer, laissez moi vous dire que j'ai encore tous mes sens pour ma part.



- Amar : je suis chargé de votre sécurité et par sécurité cela implique également votre santé et votre confort.



- Amar : dès lors oubliez le bureau aujourd'hui. Vous allez rentrer vous reposer et j'en ais rien à cirer de votre avis.



Après ces mots, il referme calmement la portière, avant de s'installer au volan et démarrer jusqu'à la villa.

Une fois arrivée, il se gare devant les marches de l'entrée.



- Amar : vous permettez ?

( je hoche la tête )



- Amar : بسم الله




Il me prends ainsi dans ses bras pour se diriger ensuite vers les marches et monter à l'étage.

( curieusement son cœur battait plus que le mien. Je le sais puis qu'étant dans ses bras )

Arrivé devant la porte, il me repose à terre car il n'était pas autorisé à pénétrer à l'intérieur de la chambre.

Sans prononcer un seul mot, il tourne le dos et fais demi tour




- Moi : Amar ?

( il s'arrête tout de suite, toujours de dos )


- Moi : vous êtes sûr que vous allez bien ?




- Amar : oui.

( puis il s'en va )



- Moi : Amar ?

( ma voix l'arrête une deuxième fois )



- Moi : merci.




Il ne reponds pas et descends les marches en silence. je suis donc parti me rafraîchir avant d'aller directement au lit.

Une Femme Pour Quatre Frères !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant