Joyce et Jackson se connaissent depuis qu'ils sont petits, ils ont tout vécu ensemble, se sont toujours soutenus quoiqu'il arrive et ne se sont jamais lachés. Leur amitié que tout le monde voit comme indesctrucitble est pourtant menacée par le passé...
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New York est souvent décrite comme étant une ville de rêve.
La ville de rêve.
Je suis parfaitement consciente de ça, pour autant, je n'ai jamais réussi à mesurer la chance que j'avais d'y habiter. Ça m'a toujours semblait normal. Et c'est compréhensible, en 18 ans d'existence, jamais je n'ai mis un pied en dehors de cette ville. Contrairement à mon meilleur ami qui passe tous ses étés à l'étranger, je semble ridicule. Pourtant ce n'est pas l'argent qui manque à mes parents. C'est juste qu'ils aiment trop leur petit cocon pour le quitter. Cependant, jamais je n'ai ressenti le réel besoin de changer d'air.
Mais j'avoue que voyager fait partie de mes objectifs à accomplir dans la vie.
C'est pour cette raison que Jackson m'a juré qu'un jour nous irions tous les deux à Londres, notre ville préférée. Mon meilleur ami respecte toujours ses promesses, alors il n'y a pas de raison pour qu'il brise celle-ci.
La nuit est tombée depuis de longues heures, mais la circulation est toujours assez dense. New York est la ville qui ne dort jamais, c'est bien connu. Cette phrase est aussi vraie que clichée.
En continuant ma marche, un éclat de rire résonne dans une ruelle non loin de moi, puis des sifflements retentissent dans mon dos et pour finir, une voix tente de m'interpeller. Je pourrais m'effondrer sous l'effet de la panique et prendre mes jambes à mon cou pour m'enfuir en courant. Mais non, à la place je me tourne lentement vers l'homme — enfin si on peut appeler ça un homme — qui me manque de respect. Car il est plutôt facile de deviner qu'il ne vient pas me parler de la pluie et du beau temps.
J'ai même pitié de lui en me rendant compte qu'il est tellement alcoolisé qu'il ne tient presque pas sur ses jambes. J'hausse un sourcil quand il tente de me toucher, et le peu de pitié que j'éprouvais pour lui, disparait.
Je m'approche et avant qu'il ne tente quoique ce soit, je lui organise une rencontre entre mon poing et sa tête de dégénérée. Il tombe sous la violence de mon coup, sonné.
Pitoyable.
C'est dans ce genre de moment, que je réalise à quel point les cours d'auto-défense que mon meilleur ami m'a forcé à faire, sont utiles.
Je n'appréhende jamais de me balader dans les rues de ma ville. Certes il n'y a pas toujours des personnes très aimables, mais ces gens ne m'effraient pas le moins du monde. Et je sais que quand ils comprennent qu'ils ne me font pas peur, ce sont eux qui sont déstabilisés et qui perdent leurs moyens.
Je pénètre dans l'immeuble de mon meilleur ami et emprunte directement l'ascenseur pour arriver au dernier étage, puis l'escalier pour accéder à la porte de service qui amène à l'extérieur. Ici, il n'y a que quelques rares lumières qui éclairent le toit, ce qui rend l'endroit encore plus spécial qu'il ne l'est déjà.
