Joyce et Jackson se connaissent depuis qu'ils sont petits, ils ont tout vécu ensemble, se sont toujours soutenus quoiqu'il arrive et ne se sont jamais lachés. Leur amitié que tout le monde voit comme indesctrucitble est pourtant menacée par le passé...
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Le lendemain, en me réveillant, je constate directement que Jo et moi avons dormi dans le canapé. Le soleil passant à travers les fenêtres de la pièce prouve que la journée est déjà entamée.
Lentement, je m'étire en baillant, mais je prends soudain conscience du poids qui pèse sur ma poitrine et des bras qui entourent ma taille comme si elle était une bouée de sauvetage.
La tête de Jo repose sur mon torse et elle semble si paisible endormie comme ça. Je passe délicatement ma main dans ses cheveux et peu à peu, elle se réveille à son tour. Elle soupire en ouvrant les yeux. Pendant un instant, elle paraît perturbée et déboussolée de se réveiller autre part que dans ma chambre, puis elle semble se rappeler qu'on s'est endormis ici puisque ses sourcils se défroncent automatiquement et les traits de son visage se détendent.
Elle me relâche de son étreinte et s'assoit dans le canapé. Au moment où elle tente de se relever, un petit cri sort de sa bouche et elle se rassoit, une main se dirigeant directement dans son dos.
Aussitôt je m'approche d'elle et lui demande si elle veut que je lui mette de la pommade ou autre pour la soulager.
Elle secoue la tête de gauche à droite avant de se relever en grimaçant.
Je ferme les yeux un instant, la culpabilité me rongeant les entrailles.
— Tu viens prendre le petit-déjeuner ? me questionne-t-elle en s'asseyant à table, un pot de Nutella et des brioches posés devant elle.
— Ouais, j'arrive.
Je me lève et m'installe en face d'elle.
Contrairement au dîner de la veille, la tension est palpable et le silence n'est pas agréable du tout. Je n'aime pas être dans une telle situation avec elle.
Heureusement pour nous, ma mère débarque à cet instant-là dans la salle à manger, visiblement de bonne humeur si j'en crois son grand sourire.
— Bonjour les enfants, bien dormis ?
On hoche la tête.
— Ça a été ta nuit ? demandé-je.
Elle hausse les épaules pour toute réponse.
— Oh tu sais, comme d'habitude : épuisant mais j'ai pas eu le temps de m'ennuyer.
J'acquiesce et elle s'assoit avec nous pour prendre son petit-déjeuner elle aussi.
— J'ai vu que vous vous étiez endormis dans le canapé, vous avez regardé un film ?
N'ayant jamais été dans une telle situation, je ne sais pas ce que je dois dire, soit la vérité soit rien du tout. Mais alors que j'opte pour l'honnêteté, Jo en décide autrement et me coupe l'herbe sous le pied en affirmant :
