Joyce et Jackson se connaissent depuis qu'ils sont petits, ils ont tout vécu ensemble, se sont toujours soutenus quoiqu'il arrive et ne se sont jamais lachés. Leur amitié que tout le monde voit comme indesctrucitble est pourtant menacée par le passé...
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Le jour suivant notre... hum... enfin... nuit à taguer la résidence de Mathilde, est très étrange.
Je pensais que Jo allait me repousser dès le lendemain, prise par les regrets, mais non, elle agit comme si tout était normal. On a pas parlé de ce qui a failli se passer hier soir, et je ne suis pas sûr qu'on revienne là-dessus. Pourtant je sais qu'il le faudrait, pour mettre tout au clair entre nous. Mais aucun de nous deux ne fera le premier pas donc bon.
Ce matin en me réveillant, Jo était toujours dans mes bras et elle dormait, n'ayant pas entendu le réveil. Je l'ai regardé un instant avant de la réveiller pour ne pas être en retard en cours.
L'ambiance entre nous est tendue, mais pas dans le mauvais sens du terme, une certaine tension sexuelle flotte au-dessus de nos têtes et je suis presque sûr qu'elle aussi l'a senti. Pourtant nos discussions sont habituelles, on a rigolé, plaisanté... enfin tout ce qu'on fait d'habitude.
Sauf que tout n'est pas censé être comme d'habitude puisque on a failli passer un cap ensemble, ce n'est pas rien.
Mais bon, je ne vais pas me plaindre, au moins on ne s'ignore pas. C'est déjà ça.
En arrivant au lycée, Jo et moi allons directement à nos casiers pour récupérer les affaires dont on aura besoin pour les prochains cours.
Beaucoup de regards sont dirigés vers Jo, il faut dire que c'est la première fois qu'elle va en cours depuis sa chute il y a quelques semaines. Alors forcément les élèves fixent leur regard sur elle, comme si elle revenait d'entre les morts. Ce qui est un peu le cas tout de même.
Une fois que j'ai récupéré mes cahiers dans mon casier, je le referme puis y adosse une de mes épaules en attendant que Jo ait terminé.
Un groupe de quatre personnes arrive à notre hauteur et je vois déjà qu'elle est saoulée.
— Mon Dieu, Jo ! s'exclame une fille qu'elle ne connaît ni d'Adam ni d'Eve.
Encore de dos au groupe, ma meilleure amie inspire profondément avant de se retourner vers les personnes.
— Joyce. Je m'appelle Joyce.
Je réprime un sourire amusé alors que le visage de la fille se peint d'incompréhension.
— Oui, je sais. Jo c'est pas ton surnom ?
— Si, mais on ne se connait pas donc tu m'appelles pas comme ça.
La fille se crispe et affiche un sourire aussi faux que son inquiétude pour ma meilleure amie.
— Tu vas mieux ? On a entendu parler de la chute que t'avais faite, ça a dû être horrible. Tu n'es pas trop traumatisée ? T'arrives à reprendre les escaliers ? J'arriverai pas à ta place ! Tu fais pas des crises d'angoisse à chaque fois que tu montes une marche ?
