19 - Broken heart

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Dire que les trente minutes qui ont suivi mon entrée dans le bureau du directeur se sont bien passées est un euphémisme

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Dire que les trente minutes qui ont suivi mon entrée dans le bureau du directeur se sont bien passées est un euphémisme.

Vraiment.

Malheureusement pour moi, le calvaire ne fait que commencer. Mes parents et moi sommes arrivés à l'appartement depuis quelques minutes seulement que la voix de mon père m'appelle déjà pour que je revienne dans le salon.

Je traine des pieds et m'installe dans le canapé, mes géniteurs debout devant moi. Ils ont l'air furieux.

—    Franchement Joyce, je n'en reviens pas que tu ais frappé cette élève ! On ne s'en prend pas à des gens simplement parce qu'ils t'ont bousculé sans même le faire exprès.

Ça, c'est la version que j'ai donnée au directeur et à mes parents. C'était pour moi hors de question de leur parler du journal.

Et puis cette histoire va beaucoup plus loin qu'elle n'en a l'air. Si on remonte à la réelle source du problème, alors on n'est pas sorti de l'auberge.

Je les laisse m'engueuler en me répétant intérieurement que ne rien leur dire est la bonne décision, même si au fond je sais parfaitement que c'est faux.

—    Tout compte fait ce travail au café t'aidera peut-être à te remettre droite dans tes bottes ! affirme ma mère en quittant la pièce, plus énervée que jamais.

Mon père soupire et me jette un regard avant de s'éclipser à son tour. Je baisse la tête en fermant les yeux un court instant.

Quand je regagne ma chambre je m'étale directement dans mon lit, épuisée par cette journée. Néanmoins s'il y a bien une chose que je ne regrette pas et que je ne regretterai probablement jamais, c'est le coup que j'ai donné à Mathilde. Aujourd'hui elle a dépassé les bornes et je sais qu'elle en est pleinement consciente, même si elle ne fera rien pour arranger les choses.



***

  


Ce soir c'est enfin le week-end après une semaine épouvantable, certes, mais pas seulement. C'est aussi mon premier jour en tant qu'employée du Barclay Street Café. Ce dernier a réouvert ce matin et j'ai hâte de commencer. Cet emploi va me permettre de m'occuper l'esprit et d'aider Marie, et c'est tout ce que je souhaite.

Quand j'arrive dans le café, je suis surprise de constater qu'il y a étonnement du monde. Marie m'accueille en me prenant dans ses bras. On ne perd pas de temps et elle m'emmène dans une salle pour m'expliquer ce que je dois faire ce soir. En sois mon rôle est simple : je dois m'occuper de prendre des commandes, amener des commandes, ramener des commandes et encaisser les clients. À priori rien de bien compliqué. Marie me montre ensuite les vestiaires où je peux enfiler ma tenue pour travailler, à savoir un t-shirt blanc et un tablier noir que je décide de nouer à ma taille.

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