Joyce et Jackson se connaissent depuis qu'ils sont petits, ils ont tout vécu ensemble, se sont toujours soutenus quoiqu'il arrive et ne se sont jamais lachés. Leur amitié que tout le monde voit comme indesctrucitble est pourtant menacée par le passé...
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Cette soirée qui avait pourtant extrêmement bien débutée, s'est finalement mal terminée. Ça aurait pu être pire, certes, mais ça aurait aussi pu être mieux.
Après que Jackson m'a planté devant l'immeuble, je n'ai pas su quoi faire, peu habituée à ce genre de situation. Bien sûr j'ai pensé à l'appeler pour m'excuser et pour savoir s'il était rentré chez lui. On était supposé dormir à son appartement mais je ne suis plus sûre qu'il veuille voir ma tête ce soir. Alors je me retiens de foncer chez lui pour lui présenter mes excuses.
J'erre dans les rues de New York sans vraiment savoir où je vais. Soudainement, je repense à la lettre qu'il m'a écrite. Si je l'avais eu sous la main, je l'aurais sans aucun doute relue. Mais je ne l'ai pas. Ses mots auraient pu me réconforter et combler un peu le manque que je ressens. Ils auraient su apaiser ma peine et réchauffer mon cœur.
Le froid s'infiltre dans mon corps malgré mes vêtements. Je resserre ma veste autour de moi, pour ne laisser aucune chance à l'air frais de se frayer un chemin vers ma peau déjà congelée. Un frisson me traverse contre mon gré. Mes pas claquent contre le sol et je me concentre sur ce son. Mais un cri aigu me parvient aux oreilles et m'arrache à la contemplation de ma ville. Intriguée, je me dirige vers la source du bruit.
Jackson m'aurait surement traité d'inconsciente, puis m'aurait ensuite accompagné car la curiosité aurait pris le dessus sur lui.
Un second cri retentit, mais cette fois-ci il est étouffé par quelque chose. Je fronce les sourcils en accélérant ma marche pour arriver dans une petite ruelle isolée où les voitures ne peuvent pas circuler. Je parviens brièvement à distinguer trois silhouettes au fond de la rue. Deux d'entre elles semblent être des hommes. Et la dernière comme étant celle d'une femme.
Mon sang chauffe dans mes veines et mon cœur s'affole. Le mauvais pressentiment s'empare de moi.
Un des deux grands baraqués saisit les cheveux de la jeune fille. Cette dernière m'aperçoit et une lueur d'espoir passe dans ses yeux sombres avant qu'elle ne se retrouve plaquée au mur derrière elle. Je lui fais signe de se taire en posant un doigt sur mes lèvres. Les deux hommes sont dos à moi et ne me voient donc pas m'approcher d'eux. Tout doucement et sans aucun bruit, je sors une de mes bombes de peinture de mon sac.
La fille se débat et ses joues sont inondées de larmes. Elle a quinze ans à tout casser.
Après m'être postée derrière les hommes, je brandis mon bras en l'air, et d'un coup de bouteille puissant, j'en assomme un des deux.
Son ami se retourne vivement dans ma direction, choqué par un tel retournement de situation.
— Deux contre un, sérieusement ? Vous croyez sincèrement que c'est équitable ?
Il me fusille du regard et fonce sur moi en m'enfonçant son poing dans le visage.
N'ayant pas vu venir son coup, je suis un peu déstabilisée, mais reprends rapidement mes esprits et saisis son poignet pour le tordre au maximum. J'entends un craquement. Un sourire prend possession de mes lèvres et je retourne l'homme pour le plaquer face au mur. Son visage entre en contact avec ce dernier.
