Joyce et Jackson se connaissent depuis qu'ils sont petits, ils ont tout vécu ensemble, se sont toujours soutenus quoiqu'il arrive et ne se sont jamais lachés. Leur amitié que tout le monde voit comme indesctrucitble est pourtant menacée par le passé...
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Deux semaines sont passées depuis que William et Mathilde ont essayé de nous choper dans les toilettes, Jo et moi.
À mon plus grand bonheur ils n'ont pas réessayé, en revanche ils ne se sont pas privés de nous lancer de mauvais regards et des insultes dès qu'ils en ont eu l'occasion, rien de bien surprenant.
Mais à vrai dire, ils ne sont pas ce qui occupe mes pensées ces derniers jours. Non, c'est Jo. Plus précisément son anniversaire.
Ses parents ont accepté que je lui fasse la surprise de l'emmener à Londres, et donc ma mère a cédé. Ce qui fait qu'à la fin de la semaine prochaine, vendredi soir, Jo et moi décollerons pour l'Angleterre.
J'ai tellement hâte d'y être et de voir sa réaction. Elle ne se doute de rien et j'espère ne pas faire de gaffe.
Ce soir nous sommes samedi soir et ma mère vient tout juste de partir pour sa garde de nuit.
Elle est complètement épuisée et ça se ressent à n'importe quel moment de la journée. Je lui ai dit de prendre quelques vacances mais elle a repoussé cette idée, je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs.
On toque à la porte et je m'y dirige pour aller ouvrir à Jo. Je l'ai invitée à passer la soirée ici, je ne sais pas si elle veut rester dormir ici ou non, mais on verra bien.
Elle claque un baiser sur ma joue et entre dans l'appartement avant de s'étendre dans le canapé. Cette attitude m'aurait choqué venant d'une autre personne, mais là c'est Jo. J'agis de la même façon qu'elle quand on est à son appart. Elle est ici chez elle et inversement pour moi.
— Alors, la chômeuse, tu reprends quand le travail ? je demande en m'installant à mon tour sur le canapé.
Elle ricane et se redresse sur ses coudes.
— C'est toi le chômeur. Et je reprends vendredi soir.
Si elle savait que non...
Je me suis arrangé avec Marie pour qu'elle reprenne dans deux semaines à la place d'une. En vérité c'est même elle qui m'a proposé de reculer sa reprise pour qu'on puisse aller en Angleterre.
— Donc tu vas bosser le jour de ton anniversaire, constaté-je.
— Ouaip, mais c'est pas grave, comme ça je pourrai voir Marie, ça fait super longtemps que je ne l'ai pas vu !
J'acquiesce.
— Tu devrais trouver un petit boulot aussi, tu crois pas ? Pour les études et tout ça...
Je lui lance un sourire.
— Justement en parlant d'études, j'ai pris une décision.
Elle paraît intriguée et se laisse aller contre le canapé en me fixant d'un air curieux.
