the artist. TERMINEE

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Point de vue, Billie.

Amies.

C'était apparemment le seul terrain d'entente sur lequel nous pouvions être.

Rose voulait quitter la tournée, je voulais l'épouser, alors nous avons décidé qu'être amies était la seule chose que nous pourrions essayer.

« À moitié heureuses » m'avait-elle dit à travers un sourire rempli de larmes.

Cela faisait à peu près deux semaines que notre dispute dans le couloir s'était passée, depuis la dernière fois où j'ai parlé à Aiden, depuis la dernière fois où j'ai eu une conversation avec Rose, seule. Ethan était partout, constamment, chaque fois que l'on se retrouvait seule toutes les deux, même pendant une seconde, il sortait de nulle part et l'emmenait avec lui.

Je sais qu'il essaie juste de l'aider, mais, honnêtement, les seules fois où mon esprit ne pense pas "Rose Rose Rose", il imagine un moyen de pousser ce connard à grande bouche d'une falaise assez haute.

- Billie ? Tu m'as entendu ? Je te disais que nous allions tous chez Chipotle, tu viens ?

Mes yeux se sont paresseusement baissés vers Claudia qui me regardait avec hésitation par la porte de la GreenHouse, un sourire doux et inquiet ornant ses lèvres.

Je laissais mon regard retombé sur mes mains qui jouaient du violon, remplit de bagues dansantes autour de mes doigts avant de lui répondre, ma voix ressemblant plus à un grognement.

- C'est qui, nous ?

Claudia déglutit de manière audible, et je n'avais pas besoin de la regarder pour savoir qu'elle lançai un regard maladroit dans le couloir en un cris silencieux pour demander de l'aide. 

Je n'ai pas vraiment été douce avec tout le monde ses deux dernières semaines. Peu importe qui c'était, s'il était sur mon chemin pendant que je pensais à ses yeux noisettes, à ses mains tâchées de peintures, ou même a des rires dont je suis sûre qu'ils ne pouvaient être entendu nulle part ailleurs qu'au porte du paradis, alors je n'avais aucun problème pour lui marcher dessus, faisant comme s'il n'existait pas.

Et, à en juger par l'expression sur le visage de Claudia, elle savait que c'était un de ces moments.

- Ce serait bien que tu sortes, Bil, murmura-t-elle doucement, se préparant mentalement avant de franchir le seuil de la pièce et de se percher contre l'accoudoir du canapé dans lequel j'étais affalée de manière peu flatteuse. 

Mes yeux endoloris clignèrent vers elle alors qu'elle regardait le tapis usé, prenant une courte inspiration avant de continuer.

- Tu n'es pas sorti avec nous depuis des jours. Je sais que ça t'atteint, et c'est tout à fait normal, et... tu ne vas pas du tout aimer ce que je vais te dire mais... Sa voix s'estompa avant qu'elle ne se tourne vers moi, ses yeux émeraude perçant les miens, comme si elle essayait de me sortir de mon étrange état de zombi d'un seul regard. Mais... éventuellement, c'est toi qui a causé ça.

Ma bouche s'ouvrit en signe de protestation alors que je me préparais à détruire la femme devant moi avec chaque juron que je trouverais à lui balancer, mais elle me coupa précipitamment, mettant sa main entre nous.

- Je sais que ce n'était pas ce que tu voulais qu'il se passe, et je sais que tu n'avais aucune intention malveillante, mais tu l'as fait, Billie. Ça fait mal, je le sais, mais tu ne vois pas que Rose-

Je tressaillis à l'utilisation nonchalante du nom que j'avais tant essayé d'éviter, mais Claudia l'ignora. 

- Traverse tout ça aussi, ainsi que les séquelles supplémentaires d'avoir été trompée par quelqu'un en qui elle avait confiance sur tout ? Tu devrais voir à quel point tu n'es pas seule à traverser tout ça, Billie. Elle aussi. Et nous le ressentons tous. Nous en sommes tous là pour toi, nous t'aimons et nous détestons te voir souffrir, mais la seule personne qui puisse y faire quelque chose...