Une passion consumée, brûlant tout sur son passage

* Chapitre 112 *

* Une altercation musclée *

Sortant de la salle de bains, je me dirige vers ma chambre pour récupérer une chemise. Je prends la première qui se présente devant moi et alors que je m'apprête à refermer ma penderie, mes yeux se placent sur un vêtement. C'est une chemise, propre et parfaitement repassée, posée sur un cintre. Aux yeux des gens, elle est banale, mais pour moi non. C'est celle qui m'a servi à sauver Mackenzie durant l'explosion.

Comme elle était imbibée de sang, Constance devait la déposer chez le pressing mais le vêtement a disparu sans qu'elle puisse l'expliquer. Puis, la chemise a "mystérieusement" refait surface à mon arrivée dans le studio vidéo de l'Institut, un jour où je l'avais réservé pour travailler. Elle était là, posée sur le plan de travail, à l'intérieur d'une housse protectrice. Vu les logos qu'il y avait dessus, il était facile de savoir qui en était le propriétaire. C'est là que j'ai compris que Mackenzie l'avait lavée et repassée avant de me la rendre. D'ailleurs, je ne sais pas comment elle l'a récupérée.

Habillé, je descends à la cuisine, en pensant encore à ce fameux vêtement présent dans ma penderie. Je ne l'ai pas reporté depuis. C'est bête, mais il est différent à mes yeux. Je crois que j'ai peur. C'est stupide d'ailleurs, seulement... C'est comme si l'odeur allait s'en aller. Jamais je ne me suis intéressé à la lessive ou autre, mais savoir que Mackenzie...

Oh putain ! Arrête avec ça Emmanuel !

Je place une tasse sous la machine et attends qu'elle soit remplie. Quand je pense à cette ancienne patineuse, j'arrive pas à me la sortir de la tête. Ce sont les montagnes russes avec elle et depuis le gala, ça ne s'est pas arrangé. Oui, on a failli s'embrasser, mais malgré toutes mes tentatives pour aller vers elle, elle m'a repoussé. Un coup y'a quelque chose qui m'attire à elle et d'un coup, c'est l'effet inverse.

Les yeux dans le vide, je récupère ma tasse remplie de café pour l'apporter à mes lèvres. Le silence de la maison fut brisé par des coups à la porte, que je vais ouvrir. J'y découvre une silhouette masculine et je me décale pour retourner au salon, laissant mon incapable de fils rentrer...

Théo : Je viens juste poser mes affaires... dit-il froidement en fermant la porte

Emmanuel Teyssier : Je me doute bien que tu venais pas prendre le p'tit-déj... répondis-je avec un sourire arrogant

Théo : C'est où alors ?

Emmanuel Teyssier : A l'étage. 3e porte à droite...

Il monta les marches et j'ai entendu la porte en question s'ouvrir. Je termine mon café et attrape mon smartphone pour regarder le mail que je viens de recevoir. Antoine a envoyé les binômes qui participeront à la Masterclass de Benoît. En regardant attentivement, je remarque que le nom de Théo n'y figure pas. Mais ce qui retient mon attention, c'est que celui de Mackenzie est absent.

J'entends Théo redescendre les marches et je l'interpelle avant qu'il ne quitte la maison

Emmanuel Teyssier : Alors la Masterclass ? lançais-je sèchement les yeux sur mon écran

Il s'est arrêté net devant la porte et contracte ses mâchoires sous la colère

Théo : Depuis quand tu t'intéresses à ma carrière ?

Emmanuel Teyssier : Depuis que tu foires des opportunités à cause de ton immaturité

Il a laissé passer un rire sarcastique avant de se tourner vers moi

Théo : "Immaturité" ? a-t-il répété amusé

Emmanuel Teyssier : C'est bien le mot pour définir le fait que tu te sois pas présenté aux sélections, non ? demandais-je en marchant lentement vers lui