Chapitre 53

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Retour à la maison

Je ne savais pas qu'autant de fils étaient nécessaire pour survivre dans certaines circonstances. Je ne compte plus ceux qui sont sur mon corps. Après tout, je ne vois que ça depuis mon réveil. Je devrais dormir, mais je n'y arrive pas. Dans ma tête je ne fais que bouger, alors que le moindre mouvement physique réel m'effraie

Claire Brawn : Vous devriez dormir Mackenzie...

Mackenzie : Je sais Dr Brawn... répondis-je tristement. Je sais...

La jeune interne s'est avancée vers mon lit, et ses beaux yeux se sont plantés dans les miens

Claire Brawn : Je veille sur vous

Mackenzie : Je le sais aussi...

Claire Brawn : Alors, qu'est-ce qu'il ne va pas ?

Mackenzie : J'ai peur Dr Brawn

Claire Brawn : Peur de quoi ?

J'ai détourné le regard vers la fenêtre pour regarder les étoiles

Mackenzie : Peur de ne pas me remettre. Peur de sortir et d'être à nouveau révélée au Monde en tant que patineuse déchue. Peur d'être seule, encore une fois. Et...

J'ai inspiré fortement, avant de refaire face à la splendide jeune femme

Mackenzie : Peur de m'endormir sans jamais me réveiller...

Ma voix s'est brisée en disant cela, et une larme a roulée seule sur ma joue droite

Claire Brawn : Ce que vous venez de vivre est très traumatisant. L'explosion, l'arrêt cardiaque, et la nouvelle aux infos. C'est normal d'avoir peur

Elle s'est rapprochée de moi pour poser une main rassurante sur mon épaule

Claire Brawn : Mais vous êtes jeune et en bonne santé. L'électrocardiogramme ne révèle rien d'anormal. Vos constantes sont bonnes et les réflexes aussi. N'ayez aucune crainte dit-elle d'une voix douce

Mackenzie : Comment en être certain ? demandais-je les larmes aux yeux

Voix : Je m'en porte garant... 

J'ai tourné la tête vers la porte de la chambre pour y voir entrer un homme très élégant, que je reconnais immédiatement

Marcus Andrews : Il est hors de question que votre vie s'arrête maintenant. Sous ma supervision je peux vous assurer que, pour rien au Monde, vous nous quitterez de sitôt

Il s'avance lentement vers moi, avec un minuscule sourire qui me mets tout de suite en confiance

Mackenzie : Au moins vous êtes plus optimiste avec moi qu'avec Marcus... 

Marcus Andrews : Dr Brawn, pouvez vous nous laisser un instant je vous prie ?

Elle a hoché la tête avant de quitter la pièce

Marcus Andrews : L'état du jeune Moreno est certes accablant, mais ses blessures vont guérir, comme les vôtres. Il est sorti en fin de journée pour retourner à l'Institut. Il a d'ailleurs demandé de vos nouvelles...

Mackenzie : Et qu'avez-vous dit ?

Marcus Andrews : Que vous étiez en de bonnes mains avec nous

Une passion consumée, brûlant tout sur son passageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant