Une passion consumée, brûlant tout sur son passage

Chapitre 90

Confrontations

Alors que j'affine la position de mon foulard autour de mon cou, je pénètre en cuisine pour mon cours. Bizarrement, ma conversation avec le Dr Melendez fut bénéfique. Même si elle restera entre nous et que je ne reparlerai jamais de ce que nous nous sommes dit à propos de Monsieur Inesta. 

Mon regard croise un instant celui de Marcus avant que je ne le détourne et aille me placer derrière le plan de travail. A peine installée derrière ce dernier, une voix vient perturber mon calme pendant que je lisse ma blouse de cuisine

Chris : Tiens tiens tiens... Regardez qui voilà. Notre chère Drama Queen préférée dit-il sur un ton sarcastique

Je souffle intérieurement et décide d'ignorer cet abruti qui se croit malin

Chris : Tu cours vite dis donc pour quelqu'un d'asthmatique 

Il s'est assis sur le plan de travail et me regarde avec ces yeux de merlans frits, vide de toute présence de quelconque intelligence

Chris : Tu caches bien ton jeu en fait. T'es juste qu'une grosse mytho qui veut sécher le cours de sport. Et vu que tu es célèbre, va savoir ce que tu nous a inventé comme autre mytho

Je ne prends même pas la peine de lui accorder une once de mes yeux verts. Je ne savais pas qu'il était possible de débiter autant de conneries dans la même seconde. Et les croire par-dessus le marché...

Chris : Tes résultats au concours. Ou même ceux en cours

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ça risque de déraper dans quelques secondes. Et connaissant cet imbécile de Chris, il faut s'attendre à tout 

Chris : D'ailleurs... Qui nous dit que sous ce pansement il y a vraiment une blessure

Il s'approcha de ma tête et mon sang ne fit qu'un tour. En une rapide seconde, j'attrape sa main droite et la lui met dans le dos, avant de plaquer avec force son visage contre l'inox du plan de travail. Tel un ninja, Chris se retrouve écrasé sous la force de ma main et de ma rage intérieure, comme en témoigne mon regard virant du vert émeraude au rouge sang

Mackenzie : Sachant que tu ne pars pas déjà avec toutes les bonnes cartes en mains dans ta carrière Chris, je te conseille de ne plus JAMAIS poser tes mains sur moi. Sinon, tu seras obligé de cuisiner avec les dents ! répliquais-je d'une voix calme et glaciale

Je sens qu'il tremble et qu'il se débat sous mon emprise. Je me fais donc un merveilleux plaisir d'amplifier la force de mon étreinte sur sa misérable gueule de petit con insignifiant

Chris : Mais... Mais... dit-il étouffé en se débattant. Arrêtez-là putain !

Mackenzie : Et c'est valable pour tout le monde ici ! continuais-je d'une voix forte pour ceux présents à nos côtés. Maintenant...

Je me suis lentement rapprochée de Chris, avec un petit sourire énervé et de psychopathe sur les lèvres

Mackenzie : Tu vas vraiment arrêter de me chercher à propos de ma carrière ou de quoi que ce soit d'autre. Et si tu continues de me prendre pour une conne, je te jure que je deviens violente !

J'ai volontairement rajouté de la force sur son visage et son poignet pour lui faire comprendre de rentrer le rang. Je sens qu'il commence à vraiment avoir mal, comme il se met à gémir de douleur. Je le lâche brutalement puis il s'éloigne rapidement, affolé et encore sous le choc. Mes yeux le suivent alors qu'il fait le tour de la cuisine pour être sûr que je ne lui cours pas après.