Chapitre 169

811 31 4
                                    

Le poids du silence

Au milieu du silence ambiant, j'entends au loin un rythme qui résonne. Ce bruit, fort et étouffé à la fois, me fait reprendre peu à peu conscience. Les paupières collées entre elles, je me rends compte que je bouge, au rythme d'un mouvement calme et régulier. Lentement, je cille des yeux et relève la tête, plongeant mes prunelles encore endormies dans les siennes

Mackenzie : T'emballe pas... soupirais-je en me rallongeant la tête contre son torse. Je t'ai pas pardonné encore

Emmanuel Teyssier : Non. Bien sûr

Je me tasse un peu plus contre lui et referme les yeux. Emmanuel embrassa le haut de ma tête, puis resserra ses bras autour de moi en soupirant longuement. Je suis incapable de dire combien de temps j'ai dormi. Mais je dois bien avouer que ce réveil n'est pas des plus désagréable. Surtout après ce qui s'est passé.

J'ai beau affirmé le contraire, je sais très bien que mon corps a parlé pour moi. Et je crois aussi qu'il n'a pas encore tout dis. En y repensant, je rouvre les yeux, fixant la porte de ma chambre, suspendue dans le temps

Mackenzie : Je vais commencer à croire que Scotti avait raison nous concernant...

Emmanuel Teyssier : A quel sujet ?

Mackenzie : Qu'on se saute dessus pour nous réconcilier

Emmanuel Teyssier : On est réconcilié alors

Mackenzie : Non, on l'est pas

Je me redresse et descends du lit pour traverser la chambre en frissonnant et récupère les premiers vêtements qui se présentent devant moi

Emmanuel Teyssier : Et si je te prépare à dîner ? a-t-il proposé

Mackenzie : Sors les grandes déclarations. T'es pas rendu...

Je disparais dans la salle de bains pour prendre une douche. L'eau ruisselle sur mon corps, encore hanté par les caresses d'Emmanuel. Cette intensité, cette chaleur auquel nous avons fait face. Je crois même que j'en redemanderais si je le pouvais.

Mais malgré tout, mon cœur garde au fond de lui une pointe de rancœur. Que ce soit pour ses mensonges ou ses mots. Je lui en veux encore pour ce qui s'est passé.

Je souffle longuement et me résigne à sortir pour m'enrouler dans une serviette. A chaque partie où j'effleure ma peau, j'ai l'impression de revivre quand il me touchait. Je me reconcentre rapidement et m'habille, alors que je compose son numéro. Je tombe sur sa messagerie et raccroche pour écrire un message.

J'en profite pour attacher rapidement mes cheveux et reçois sa réponse. Je sors donc de la pièce et remarque qu'Emmanuel est toujours dans mon lit

Emmanuel Teyssier : Tu t'en vas ?

Je me tourne vers lui pour lui adresser un sourire froid et indifférent. Lentement, je grimpe sur le lit pour m'approcher, sans le quitter des yeux. Désormais au-dessus du pâtissier, je continue de lui sourire, prenant ensuite une belle voix arrogante

Mackenzie : Coucher avec un connard comme toi ne faisait pas partie de mon programme du jour

Sans quitter ses prunelles, j'attrape mes clés sur la table de nuit et recule d'un coup sec pour redescendre du lit. Je me redresse en soupirant, cherchant la suite de mes affaires en balayant la pièce du regard

Emmanuel Teyssier : Ça me laisse suffisamment de temps pour te préparer quelque chose avant ton retour

Mackenzie : Parce que tu crois que je vais revenir ?

Une passion consumée, brûlant tout sur son passageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant