Chapitre 81

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Vague d'émotions

Assise sur les marches devant la maison, mon regard se perd sur un point invisible devant moi. Comme si le monde était en pause, plus rien ne me touche, pas même le froid de la nuit tombante

Momo : Monsieur Inesta est innocent puisqu'il était avec Rose au moment des faits. Pour des raisons évidentes, tu ne peux pas donner son alibi et elle non plus

Lisandro Inesta : Je sais ce que vous trafiquez

Mackenzie : Je pense qu'Elodie agit pour le compte de quelqu'un... Ça me paraît bien trop élaboré comme plan pour qu'elle agisse seule

Lisandro Inesta : Vous foutez ma vie en l'air pour de l'argent ?! 

Mackenzie : Qu'est-ce que peut bien pouvoir convoiter Elodie Larroude ?

Lisandro Inesta : Mais vous êtes une ordure !

Louane : Tu veux dire quoi là ?! Qu'Elodie ment ?!

Mackenzie : C'est comme ça qu'on fait passer les plus gros mensonges. On les englobe de vérité pour les rendre crédible

Momo : Kenz !

J'ai cillé des yeux rapidement et je relève la tête vers mon meilleur ami

Momo : Ça fait 3 fois que je t'appelle

Je baisse le regard et remarque que sa main est posée sur mon épaule

Momo : Tout va bien ?

Mackenzie : Oui, pardon j'étais... Perdue dans mes pensées

Momo : J'ai vu ça... 

Je reprends mes esprits petit à petit et me relève pour rentrer. Je ne sais pas combien de temps je suis restée assise dehors, mais la tâche m'a semblée insurmontable. Mon corps s'est mis à bouger au ralenti à cause du froid. Une fois à l'intérieur, je me réchauffe au fur et à mesure et nous passons à table  

Mackenzie : Qu'est-ce que tu as pensé du dernier appart ? 

Momo : Mouais... Ça va 

Mackenzie : Momo ?

Momo : Mmm ?

Mackenzie : Tu penses pas que tu devrais revoir tes critères de sélection ? Pas forcément le prix mais...

Momo : C'est pas une question de prix ou de critères répondit-il distant

J'ai bu une gorgée d'eau, attendant de connaître la suite 

Momo : C'est une question de feeling

Mackenzie : T'as pas eu de coût de cœur ?

Momo : Quelques-uns oui, mais il y avait toujours un truc qui me gênait. Et je ne veux pas avoir cette sensation une fois installé

Mackenzie : Je comprends répondis-je en continuant de manger

Momo : Après, si tu veux que je me barre, suffit de le dire

Mackenzie : N'importe quoi toi hein... lançais-je en le poussant gentiment

Nous nous mettons à sourire tous les deux quand un couinement s'est fait entendre. Momo tourna la tête et sa voix changea brusquement  

Une passion consumée, brûlant tout sur son passageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant