Chapitre 108

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Participation compromise

Les mains fourrées dans les poches de mon blouson, j'avance lentement, les yeux rivés sur le sol. Je ne me souvenais pas que les marais salants étaient si calmes. C'est sûrement parce que nous sommes en fin de journée. Ou, tout simplement parce que je suis dans mon esprit, encore un peu pensive aux paroles que j'ai entendues il y a quelques heures

Emmanuel Teyssier : Te fatigue pas... Tu as été très claire à ce sujet

Emmanuel Teyssier : Tu veux oublier cette soirée...

Je revois sans cesse ses yeux bleus me lançant des éclairs, son expression qui laissait voir son dégoût à mon sujet et surtout cette arrogance, ce mépris qui émanait de lui...

Emmanuel Teyssier : Tu veux reprendre une vie normale ? Le cours est terminé, tu peux t'en aller, rentrer chez toi, traîner dans l'Institut ou même crever, je m'en fiche...

La façon dont il s'est lentement approché pour me fixer, à quelques centimètres de mon visage m'a soudainement donné une sorte de frisson. Pendant un court instant, je me suis sentie...

Voix : C'est fou comme tu peux te torturer de cette façon. Et pour toutes sortes de choses

Mackenzie : Votre soutien est d'un réconfortant... répondis-je sur un ton sarcastique. Que je m'en étoufferais presque avec...

En relevant la tête, je remarque qu'il se cale sur mon rythme de pas pour marcher à mes côtés...

Auguste Armand : Pourquoi ne pas lui avoir expliqué la raison de ta colère d'hier ?

Mackenzie : A quoi bon ? demandais-je tristement en haussant les épaules. S'il y a bien une chose que j'ai apprise avec le Chef Teyssier, c'est que ça ne sert à rien de discuter

Auguste Armand : Je dois bien admettre que tu marques un point. Cependant, de ce que j'ai remarqué, tu ne te laisses pas faire d'ordinaire

Mackenzie : Je vous l'accorde, mais je sais aussi que se battre n'en vaut pas la peine parfois. En plus de ça, même si sa présence m'a fait du bien sur le moment, je n'admets pas que l'on me parle de cette façon

Auguste Armand : Il avait sûrement besoin d'explications

Mackenzie : Tant pis, j'ai voulu en donner mais il n'a rien voulu savoir. C'est lui qui est pénalisé, pas moi...

Du coin de l'œil, je remarque que le Chef Armand s'est arrêté de marcher. Je me retourne donc vers lui et remarque qu'il sourit

Auguste Armand : Tu es sûre de ça ? demanda-t-il tendrement

Mackenzie : Bien sûr, j'étais prête à discuter avec lui. J'ai fait un pas vers lui, voire 2

Auguste Armand : Ça, je n'en doute pas. Ce qui m'intéresse est de savoir si ce n'est pas plutôt TOI qui est pénalisée dans cette histoire... dit-il en me tapotant légèrement l'épaule avec son index

Mackenzie : Absolument pas répondis-je d'une voix douce

Momo : Mytho !

Le Chef Armand a visiblement hoché la tête, comme s'il avait entendu la remarque de mon meilleur ami

Mackenzie : Je suis sérieuse Chef

Auguste Armand : Je le suis tout autant Mackenzie

Mackenzie : Scott avait raison, j'étais dans l'émotion et c'est pour ça que j'ai failli l'embrasser...

Une passion consumée, brûlant tout sur son passageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant