Chapitre 156

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Manipulation

Je tourne la page de mon livre de cuisine et continue de compléter mes notes. Un léger fond musical passe en arrière-plan. La playlist donne un air mystérieux et ambitieux à ma séance de travail. Je bouge les épaules sur la mélodie qui passe, me perdant un instant dans cet univers mythique. Nymeria, à ma droite et parfaitement sage, semble elle aussi apprécier ce qui passe

Mackenzie : Ça va ma vie ? T'aimes bien ?

Elle a aboyé avant de tirer la langue en respirant, dévoilant sa rangée de dents. Je me mets à sourire et continue de travailler. J'adore quand on est toutes les 2. Après la journée que je viens de passer, un peu de calme me fait du bien. Et la musique, elle me détend.

Plongée dans mon idée de dessert, je suis stoppée par des coups à la porte. Je relève la tête et me redresse dans la foulée. Je boîte un peu, mon genou ayant un peu de mal à se remettre à bouger après autant de temps par terre. Bon, en même temps, quelle idée de m'asseoir sur le sol pour travailler...

J'ouvre la porte et découvre 2 visages familiers. Même si j'essaye de rester la plus impassible possible, je crois que mon visage m'a trahi pendant quelques secondes

Mackenzie : Oui ? demandais-je méfiante

Mes prunelles passent des yeux du père à la fille, aussi mutique l'un que l'autre

Charlène : Papa ! se défendit-elle en soupirant

Je fronce les sourcils et Nymeria, alertée par les visiteurs, sortit sur le patio. Cette dernière, son jouet en bouche, remue frénétiquement la queue en regardant Charlène et Emmanuel à tour de rôle. Je vois que ça fait sourire la jeune fille et je me racle la gorge pour attirer l'attention de ma louve.

Cette dernière pivota vers moi et je tourne légèrement la tête vers l'intérieur. Elle comprit et rentra dans la maison, en baissant les yeux

Mackenzie : Désolé lançais-je aux visiteurs

Je me reconcentre sur Nymeria, qui vient de se coucher à mes pieds, en regardant tristement dehors, le jouet en bouche

Mackenzie : Ouais on sait... souriais-je complice. T'es chez les Thénardier...

Ma coloc souffla un coup et je me retiens de rire, alors que je me replonge sur les personnes devant moi

Mackenzie : Vous voulez entrer ?

Emmanuel Teyssier : Ça sera pas nécessaire, on en a pas pour longtemps

Emmanuel regarde la rue et pivote vers Charlène, qui ne parle toujours pas

Emmanuel Teyssier : Dépêche-toi ! a-t-il répondu tendu

Charlène : Mais c'est la honte !

Emmanuel Teyssier : Fallait y réfléchir avant de t'afficher au milieu du parc !

Il a claqué des doigts vers sa fille, impatient

Emmanuel Teyssier : Allez !

Charlène inspira longuement, les bras croisés sur sa poitrine

Charlène : Je... Je suis désolée... a-t-elle soupirée

Emmanuel Teyssier : De ?!

Charlène : Papa !

Emmanuel Teyssier : Charlène putain !

Il la fusille du regard et elle s'impatiente sur place

Une passion consumée, brûlant tout sur son passageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant