Chapitre 177

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Vérités inavouables

Appuyée l'épaule contre le mur et les yeux rivés sur mon portable, je ne cesse de fixer le message que je viens de recevoir...

Scotti : T'es partie vite, tout va bien ? 🧡

Voix : Et un large café pour la d'moiselle !

En relevant la tête, je vois le garçon me tendre un large gobelet cartonné, au motif vert bien trop connu

Mackenzie : Merci ! lançais-je les yeux grands ouverts

Je récupère cette boisson, synonyme de Saint Graal à mes yeux, sans répondre au message de mon ami pompier

Mathieu : Je t'ai pris ça aussi sur le chemin...

Alors que je descends trois longues gorgées de café, Mathieu sortit un sachet de son sac à dos pour le défroisser légèrement

Mathieu : Mais avec la pluie, je suis pas sûr que ça ait survécu

Je récupère le petit sachet tandis qu'il me sourit sincèrement et découvre à l'intérieur, un énorme croissant ainsi qu'un large muffin aux myrtilles

Mackenzie : Merci souriais-je touchée

Je passe mes bras au-dessus de ses épaules pour le remercier. Il répondit tout de suite à mon câlin, en me serrant contre lui

Mackenzie : Merci Mathieu, vraiment

Mathieu : T'inquiète, c'est rien dit-il se décollant de moi. En plus, on sait très bien ce qui se passe quand t'as pas ton café

Je secoue la tête pendant qu'il me mime grossièrement un monstre et pose la boisson chaude à ma droite pour prendre le croissant. Je le sépare en deux parties et lui en tends une. Il le prit en riant et nous nous appuyons contre le mur en pierre

Mathieu : Ce qui tombe ce matin ! C'est fou ça !

J'acquiesce sans un mot, occupée dans mes pensées

Mathieu : Quand tu penses que la semaine dernière on était limite en été et là on se croirait en novembre...

Je laisse Mathieu faire la conversation et lui réponds peu ou pas du tout. Le sujet dévia ensuite sur la cuisine et des cours à l'Institut, jusqu'à ce que je tourne la tête, alors qu'elle s'approche en fermant sa veste

Eris : Mais il pleut averse ! s'est-elle écriée

Mackenzie : Est-ce que j'ai dit qu'on allait sauter ? répliquais-je calmement mon gobelet en main

Je descends une gorgée de café avant d'essuyer ma lèvre inférieure avec mon pouce

Mackenzie : Je vais te faire travailler sur des mouvements rythmiques

Eris : T'es en train de dire que j'ai la grâce d'un hippopotame ?

Mackenzie : Je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que tu comprends

Eris s'est vite repris pour se mettre au travail et éviter d'aller plus loin dans les sarcasmes. Même si j'essaye de masquer au mieux mon humeur actuelle, je pense qu'elle a compris qu'il vaut mieux s'y mettre...

Je lui explique les divers mouvements et elle s'applique scrupuleusement. Mathieu lui jette quelques vannes auquel elle répond. Je garde un œil sur ce qu'elle fait, même si le reste de mon attention est tournée ailleurs. Fort heureusement pour moi, ils sont plus occupés à savoir qui aura la dernière remarque sarcastique que ma soudaine absence verbale.

Une passion consumée, brûlant tout sur son passageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant