Chapitre 154

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Coup de théâtre à l'Institut

Face à nous, les 2 Chefs s'échangèrent un regard, alors que l'Amphi digère difficilement cette nouvelle

Claire Guinot : Il a largement contribué au succès de l'Institut. Il y enseigne. Depuis longtemps...

A mes côtés, Théo se retient de péter les plombs. De toutes les personnes présentes ici, je pense que c'est pour lui que la pilule a le plus de mal à passer

Claire Guinot : Et ses compétences sont indiscutables

Instinctivement, j'ai posé ma main sur son avant-bras droit et je sens bien qu'il tremble de rage

Claire Guinot : Emmanuel ? Tu veux dire un mot ?

Le fils Teyssier inspira longuement et le voir dans cet état me blesse sincèrement

Emmanuel Teyssier : Je vois que cette annonce fait l'unanimité... dit-il avec sarcasme

Il fixe Théo, qui continue de détourner le regard avant de se tourner vers les autres élèves, tout aussi dépités

Emmanuel Teyssier : Et je m'en réjouis

Toujours aussi impassible, mes doigts se sont légèrement resserrés sur mon ami

Emmanuel Teyssier : Plus sérieusement, je tiens à remercier la Cheffe Guinot pour sa confiance

Le pâtissier baissa les yeux un instant, cherchant ses mots

Emmanuel Teyssier : Auguste Armand était mon ami. J'ai toujours partagé ses valeurs. Alors je m'engage, à honorer sa mémoire et à respecter les idées qu'il défendait lorsqu'il a créé cette école. Cet Institut ne sombrera jamais dans la médiocrité. Il restera un lieu d'excellence, et une référence absolue dans le milieu de la gastronomie

Soudain, Théo s'est levé et prit son sac pour quitter l'Amphi, furieux. Emmanuel s'est automatiquement décalé, pour lui laisser le champ libre

Claire Guinot : Merci Emmanuel

Emmanuel Teyssier : Merci dit-il tout bas en lui faisant un signe de la tête

Claire Guinot : Merci à tous

Il pivota à nouveau et nos regards se sont un instant croisé tandis que je soupire longuement en observant Théo au loin

Claire Guinot : Allez, je crois qu'il est temps de retourner en cours

Comme tous les autres, je récupère mon sac et me lève pour partir rapidement. Je passe devant Emmanuel, sans lui accorder la moindre attention et pars sur les traces de Théo. Je reçois un message me demandant de faire l'inventaire de l'Economat. L'inventaire me prend une partie de la matinée et une fois celui-ci terminé, je vais me préparer pour le service.

Dans les vestiaires, je relève mes cheveux, accrochant les diverses épingles pour tenir ma coiffure

Enzo : Nan mais Teyssier co-directeur ! Elle est sérieuse ?

Marcus : Eh ouais on dirait bien...

Enzo : Nan mais attendez, c'est un malade ce type ! J'suis désolé, j'sais que c'est ton père mais bon...

Théo : T'inquiète pas répondit-il en remettant sa veste. Tu peux y aller sur lui

Enzo : Déjà qu'en tant que prof, il nous met la misère... Ça va être quoi en tant que Directeur ?

Une passion consumée, brûlant tout sur son passageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant