41- Soeurette

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Bonne lecture 😈

Tout compte fait, le sang dans ma bouche me permet de prendre la parole.

Père, dis-je avec un sourire narquois. J'essuie en même temps le sang qui dégouline de ma bouche.

Ton sourire va être vite retiré après ce qui t'attend, Catalina, dit-il avec un sourire sadique. Il est temps que je recommence mes pratiques sur toi bien évidemment, ajoute-t-il en se frottant les mains. Qu'en dis-tu ?

— J'en dis que tu vas te faire foutre, dis-je en ricanant, je suis complètement shooté.

Je me redresse contre le mur et Ernerscto semble blasé, il fait des signes de mains à son homme. Celui-ci s'approche de moi, il me relève par le col de mon pull.

Je ne couche pas le premier soir, désolé, dis-je en rigolant.

Il me dévisage et il resserre ses mains autour de mon cou, il me plaque brutalement contre le mur serrant encore sa poigne. Je tape sur ses mains en ne pouvant rien faire de plus, son corps colle le mien. Je regarde mon père, il regarde l'homme avec satisfaction et je vois aussi de la fierté. Je n'arrive plus à respirer, mes yeux commencent à se révulser.

Il me relâche subitement et je tombe sur le sol. Une quinte de toutes s'empare de moi.

Je te présente, Marcos Ruiz, le fils que j'ai toujours voulus, dit-il en me regardant avec dégoût.

Comme ci la drogue ne faisait plus effet sur mon corps, je regarde mon père. Sans rien dire puis je me tourne vers Marcos. C'est vrai, il y a une légère ressemblance, mes mots n'arrivent pas à passer la limite de ma gorge. Seule un rire nerveux en sort.

Je ne le crois pas ou peut-être que je ne veux pas l'admettre à moi-même.

Fais-la dormir, dit Ernesto.

Marcos exécute son ordre et son pied atteint ma tête violemment. Il sait où toucher la personne pour l'assommer parce que directement, je sombre dans un sommeil. En prétendant, un hurlement de douleur avant que les paupières se ferment.

***

Je me réveille en grognant, ma tête me cogne. J'essaye de bouger mes pieds et mes mains sont attachées. J'essaye de me tortiller mais, je suis coincée. Je ne suis pas dans la même pièce que la dernière fois. Les souvenirs arrivent d'un coup dans mon esprit revoyant les images.

Mon père.

Mon père.

La haine fait partie de tout mon corps. Cette enflure ne méritant que mes lames dans ses yeux. Son corps sans vie dans mes mains après toutes les tortures effectuées sur lui. En m'assurant qu'il soit toujours vivant pour qu'il me supplie de m'arrêter. Un sourire malsain apparaît sur mon visage en pensant à cela. Parce que, oh que oui cela se passera comme ça.

Mon sourire s'efface en pensant à Samaël. Il doit déjà être à ma recherche rien que d'y penser, je m'en veux pour ce que je vais dire. Mais, rien ne se mettra devant mon chemin pour me venger de mon père. Quitte à ce qu'il me fasse confiance pour que je puisse le tuer sans les moindres remords. Depuis, le temps que j'attends ce moment, me venger de tout ce qu'il m'a fait endurer.

Alors, pourquoi tu culpabilises ?

Tagueul.

Son anxiété, à peut-être recommencer ?

INTÉRIEUR | En réécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant