INTÉRIEUR | En réécriture

45

— Laïja, en aucun cas, je vous ferais du mal. Cela, ne me rapporterait rien, dis-je en tentant de la rassurer. Artemis, je pense que tu lui fais peur, dis-je en me tournant vers lui en chuchotant.

— Non, c'est vous qui me faites peur, dit-elle en relevant doucement sa tête.

Aïe.

J'entends Artemis, glousser derrière mon dos, je me tourne vers lui en le fusillant du regard. Il s'excuse avant de rigoler une nouvelle fois.

— Je voulais vérifier si-

— Je n'ai pas besoin de vous, encore moins d'une tueuse et d'une fille à papa, crache-t-elle.

Elle ne mâche pas ses mots en tout cas, je reste impassible et je ne lui réponds rien. Elle me fusille du regard tandis que moi, un sourire narquois est scotché sur mon visage.

— Artemis, tu aurais l'amabilité de prêter ton arme, dis-je en me mettant de dos à Laïja.

Il me regarde d'un air méfiant, je secoue ma main légèrement et je lui souffle :

— Fais-moi confiance.

Il lève un sourcil et il me la tends sans manquer d'effleurer ma main. Je roule des yeux face à son comportement.

— Donc, je suis une fille à papa, dis-je en me tournant lentement, vers Laïja.

Elle paraît moins confiante tout d'un coup.

— Euh..je..

— Tu as perdu ta langue, Laïja ? Dis-je en rechargeant l'arme.

— Je.. suis.. désolé, sanglote-t-elle.

— Pourtant, tu avais raison sur une chose.

Elle me regarde avec une lueur d'incompréhension en reniflant sa morve qui coule à présent de son nez.

— Je suis une tueuse, dis-je en braquant mon arme sur elle. De plus, je n'aime pas qu'on me voie comme une fille à papa, dis-je en collant le canon sur son front. De la sueur perlant sur celui-ci. Une seule larme coule sur le long de sa joue. Elle avait les yeux fermés. Je presse encore plus l'arme sur son front la faisant sursauter.

— Tu vois Laïja, à présent tu auras une raison d'avoir peur de moi.

A ses mots, je retire l'arme de son front. Je me tourne vers Artemis, et je lui balance l'arme dans ses mains.

— On s'en va, j'ai eu ce que je voulais, dis-je en réajustant ma veste. À bientôt, Laïja, dis-je en avançant vers la grille.

J'espère qu'Artemis, a bien tout gober de mon cinéma. En aucun je souhaitais effrayer Laïja, mais, elle m'a laissée une porte pour prouver que j'en avais rien a foutre de Samaël.

Quoi de mieux de menacer la mère d'un jefe ? Surtout un des plus puissants.

Mes talons claquent sur le sol, nous sommes à présent sortis.