XIII - Bones

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   Mais qu'est-ce qu'elle fout bordel de merde ?

Elle me tripote le cul alors que je dois rester neutre face à ce prétentieux qui se croit supérieur à moi. Il a beau gérer les plus gros trafics de Los Angeles et malgré sa réputation de chef intransigeant qui ne laisse pas le droit à l'erreur. Il ne m'inquiète pas, il me fait plus rire qu'autre chose. Incapable de gérer ses hommes pour un simple travail comme abattre Charles Andrew et il pense qu'ils arriveront à m'avoir, moi ? Laissez-moi rire.

Mon pantalon commence à devenir étriquer et je m'y sens à l'étroit au fur et à mesure que Mercy s'amuse à me peloter et il faut qu'on parte d'ici, vite ! Je nous dirige vers la sortie, tape un message rapide à Jace afin qu'ils rentrent chez eux. Dehors, l'air est chaud, les températures changent et l'hiver se fait loin derrière. Mercy me suit, elle m'a allumé toute la soirée entre ma clope et ses mains baladeuses, mon sexe est douloureux.

La voiture est encore loin, elle ne marche pas assez vite avec ses talons et ça a le don de monter mes nerfs. Je pile, elle me rentre dedans, me questionne silencieusement quand je lui fais face et pousse un cri de surprise quand mes mains la soulèvent par la taille, la hisse sur mon épaule et que je trottine vers mon Ashton.

— T'es malade ou quoi ?

— Ta gueule.

— Bones je vais te crever un œil avec mon talon, tu vas...

Je les lui enlève et les jette, continuant ma marche rapide. Elle s'offusque, se dandine et tape dans mon dos. Elle n'arrivera pas à se libérer, j'ai le contrôle cette fois. Pas de ce qu'il se passe en bas mais sur elle.

— Je peux encore te planter mes ongles dans les yeux, ça fait aussi mal ! Connard !

— Je préfère quand tu te tais et t'occupes d'autre chose, Mercy.

Elle se fige une seconde et se remet à me cogner énergiquement, elle a beau être fine, elle est forte. Elle ne me fait pas mal mais elle pourrait, elle est sportive, je le sais, je l'ai vu faire des jogging tous les matins et de la musculation. Son ventre doit être plat, ses cuisses sont exquises sous ma main, ses seins parfaits pour...

Je déverrouille ma voiture, l'installe grossièrement sur la banquette arrière, m'y enfonce juste derrière. Elle me toise et a les bras croisés sur sa poitrine, ça les fait remonter et cette fois, j'ai besoin de faire partir cette érection monumentale qui ne demande qu'à sortir.

— Qu'est-ce que tu fou ? dit-elle, acerbe.

— Termine ce que tu as commencé, je lui ordonne.

— Pardon ?

— Termine-ce-que-tu-as-commencé, je répète en désignant le tissu déformé.

Elle suit le mouvement, écarquille les yeux et explose de rire, sa tête tombant en arrière de manière théâtrale, son cou nu et long offert à moi. Au lieu de me l'approprier, je reste stoïque. Je n'aime pas qu'on se moque de moi.

— Tu es sérieux en plus ?

Elle pleure de rire, outrée et je me masse les tempes. Son rire me tape sur le système.

— Mon Dieu ! Je n'en reviens pas ! ricane-t-elle en se tenant le ventre. Tu attends quoi au juste ? Une gâterie ? Crois-moi, ça ne risque pas d'arriver. Demande à une de celles qui défilent dans ta chambre chaque soir.

Ses iris brûlent et je souris. Elle aimerait être à leur place, elle ne peut pas reconnaitre le contraire. Ses propres réactions témoignent contre elle. Je me penche en avant, ancrant ma main dans le cuir juste à côté de son bassin et l'autre allant tirer ses cheveux auburn en arrière. Elle halète et m'assassine en même temps. Elle veut me frustrer ? Je ne serais pas le seul ce soir. La différence c'est que je peux ramener une des filles faciles qu'elle a citées tandis qu'elle devra se contenter de ses doigts. C'est con ça.

Stone ColdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant