XXXVIII - Mercy

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   Il y a quelqu'un.

J'en suis persuadée.

Pourtant je ne parviens pas à le trouver parmi la foule, Bones a son bras autour de mes épaules et est en train de manger le pop-corn avant même qu'on soit installé dans la salle de cinéma.

Ça fait plusieurs jours que j'ai ce désagréable sentiment d'être épié en permanence, après avoir fait la fête jusqu'au petit matin après notre cérémonie. Pendant les quelques jours qu'on a passé au calme dans une villa éloignée. Parfois quand je passe devant la baie vitrée de notre maison.

Mais il n'y a jamais personne.

— Arrête de te goinfrer ! le sermonné-je en tapant sur sa main.

Il rit, prend une poignée de maïs soufflé et l'enfourne dans sa bouche. Je lui donne une tape contre son torse puis je montre nos tickets à un des employés, il nous laisse pénétrer dans la pièce et on choisit une place au centre.

— Jace n'arrête de me gonfler avec ce film, il a intérêt d'être bien, grogne-t-il en posant une main sur ma cuisse.

Je souris puis pose ma tête sur son épaule, les lumières s'éteignent et les publicités commencent.

— Y a Brad Pitt dedans.

— Et alors ?

— Il est forcément bien.

Il s'éloigne brusquement de moi, m'observe, je me marre puis je le force à se repositionner près de moi, il roule des yeux et je dépose un baiser sur sa mâchoire. Bones s'abaisse et pose ses lèvres sur les miennes, je le repousse au bout de quelques secondes, le sourire montant jusqu'à mes tempes.

Les premières images du film commencent, l'acteur vedette apparait à l'écran. Je dirige mon attention vers Bullet Train quand la main de Bones s'aventure vers l'intérieur de mes cuisses, je les referme instantanément et je lui lance un regard alerte.

— Quoi ? feint-il en baissant ma braguette.

Je lui fais les gros yeux en regardant autour de nous, on nous ignore, les gens sont trop obnubilés par la scène qui se déroule.

— Concentre-toi.

— Je suis concentré... sur toi.

J'écarquille les yeux quand son index masse mon sexe et je m'accroche aux accoudoirs, retenant mon cri de stupeur.

— Sur le film, Bones. Sur le fi... A... arrête !

Un sourire railleur aux coins des lèvres, il ne se démonte pas et titille mon intimité alors que je lutte pour ne pas me faire remarquer. Son pouce écarte le tissu barrant nos peaux et il enfonce un doigt en moi, je fonds sur lui, lui mordant l'épaules pour étouffer mon excitation. Son rire le secoue et je ne sais plus où me mettre.

— Tu es un connard.

— ... qui te fait du bien.

— Non... Oh... St... stop...

Je plaque mes paumes contre ma bouche, surprise par le soupir de plaisir qui s'échappe de ma gorge. Un coup d'œil à droite, un coup d'œil à gauche, le son a camouflé mon extase mais je ne peux m'empêcher de fusiller Bones du regard.

— T'es un emmerdeur.

— T'avais vraiment envie de le voir ?

— Quoi ? dis-je, soufflée par ses doigts qui dansent à l'intérieur de moi.

Stone ColdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant