XXV - Bones

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J'ai résolu le problème Shawn pour le moment. J'ai broyé les os de quinze de ses hommes pour qu'il comprenne que c'est l'unique fois où il vient me menacer chez moi, quand je n'y suis pas, en s'attaquant à ma famille. Si ça ne lui suffit pas, je m'occuperais de son cas. Pour l'instant, j'ai devant moi Rosa Hernandez. Notre chère fleur a piqué une centaine de milliers de dollars au bras droit du chef du plus gros cartel de Lima. Elle pense qu'elle a tout gagné et qu'elle leur a échappé après avoir réussi à passer la frontière en s'installant à Miami. Dommage pour elle, le patron a fait appel à moi et elle se trouve actuellement devant moi, tout sourire, les bras remplis de sacs de luxe.

   Ah, Rosa. C'est à croire que la stupidité n'a pas de limite. La cupidité encore moins.

   — C'était la bonne Rosa Hernandez ?

   — Ouais.

   — T'en as pour combien de temps ?

   — Je serais rentré ce soir, Kat.

   — Quelle heure ?

   Je pousse un soupir.

   — Donne-moi une heure.

   — Une heure du matin, maximum.

   — Très bien.

   Je l'imagine hocher la tête à travers le téléphone, je souris légèrement.

   — Si à une heure tu n'es pas rentré...

   — Tu viens me chercher, je sais.

   Elle rigole à travers le combiné et je file Rosa, elle rentre dans une énième boutique, remplie de chaussures.

   — Je t'aime Bones, tu le sais ?

   Je me fige. Encore ces effusions d'amour et de tendresse.

   — Maman ! Maman !

   — Doucement Aaron, je vais tomber ! elle pouffe. Bones ?

   — ... Je sais.

   — Une heure !

   Elle raccroche sous les couinements de son marmot, je suis bien content de ne pas être là en personne pour le voir. Rosa passe en caisse, ressort et reprend sa route. Cette fois, elle ne s'arrête plus, elle se dirige droit vers son appartement. Elle s'est plutôt bien installée en deux semaines, j'espère qu'elle en a profité. Elle se bataille avec ses sacs et la porte de son bâtiment. C'est le moment. Je trottine jusqu'à elle, l'aide en lui tenant la porte, elle se tourne vers moi et me sourit grandement, comme si je venais de lui sauver la vie.

   — Dios mio, heureusement que vous étiez là !

   — Un signe du destin ?

   Je la charme, ça a l'air de fonctionner. Elle pouffe, roule des yeux et tape mon bras. Elle établit un contact physique, c'est bien. Je lui prends les sacs des mains et l'invite à monter. Elle ne se fait pas prier et appelle l'ascenseur.

   — Vous avez des bras impressionnants !

   — Il n'y a pas que ça, d'impressionnant.

   Elle glousse et s'évente à l'aide de ses mains.

   — C'est moi où il fait chaud ici ?

   Je lui lance un sourire aguicheur, on rentre dans la cabine, elle appuie sur son étage, on y arrive et elle déverrouille sa porte. Rosa... On ne t'a jamais dit de te méfier des inconnus ? Elle pousse la porte de son domicile, me jette un coup d'œil en coin en souriant et me dit de la suivre. Je pose ses achats à l'entrée et elle me tend un verre d'eau. Je la remercie, bois une gorgée et repose le verre.

Stone ColdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant