XVI - Mercy

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Je sais que j'ai agis à chaud. Mar me le répète assez, parfois je fais exprès de fermer les yeux pour ne pas la voir me réprimander. C'est plus fort que moi, quand il se passe quelque chose, ma raison se fait la malle et réapparait quand il est trop tard. D'où mon téléphone porté disparu et sûrement inutilisable. Je m'en veux peut-être un peu sauf que je gère mal mes émotions donc j'ai tendance à exploser pour un rien. C'est de sa faute aussi, il arrive à me faire câbler en moins de deux.

   Je suis en train de faire les cent pas depuis que j'ai entendu ses vêtements se froisser et rejoindre le sol. Quand je pense à Bones, je ne vois que son pénis dans ma tête. Ma créativité me perdra. Bref. Peu importe, mon téléphone hébergeait seulement l'application, je peux très bien l'installer sur le sien et m'identifier. C'est aussi simple que ça, pas la peine d'en faire toute une histoire.

   L'eau s'arrête et je me jette sur le lit, paniquée. Pourquoi je panique ? J'adopte une position sereine qui ne l'est pas du tout et je sens ma mâchoire se décrocher à l'instant où Bones apparait dans l'encadrement de la porte, une simple serviette autour de la taille, sa main ébouriffant ses cheveux mouillés et des gouttes coulant lentement sur sa peau.

   Privez-moi de la vue, pitié !

   Je cours dans la salle de bain, m'enferme en le bousculant au passage et m'écroule contre la porte. En short de bain, il était divin. Mais là... À poil sous sa mini serviette. Je n'aurais qu'à tiré légèrement qu'il se dévoilerait dans son entièreté. J'ôte mes vêtements, passe devant le miroir embué et me laisse transporter par l'eau bouillante qui frappe ma peau.

   Quand je sors de la cabine de douche, ma peau est écarlate. Puis je me baisse pour attraper une serviette dans le meuble attenant au lavabo, il est vide. Je rigole nerveusement, regarde autour de moi, mais aucune trace de serviette. Puis je me souviens de celle que porte Bones autour de la taille, il en avait une aussi autour du cou ! L'enfoiré ! Je ris à nouveau, d'un rire bien jaune. Il veut jouer à ça ? Bien. Il pense que je vais le supplier ? C'est mal me connaitre. Le point positif, je n'ai aucun problème avec mon corps et ses cicatrices. Aucun problème avec la nudité.

   Je brosse mes cheveux qui tombent sur mes seins et retourne dans la chambre. Bones vient de remonter son caleçon, j'ai eu le temps d'entrapercevoir la raie de ses fesses. Il a un sourire moqueur sur les lèvres mais ne m'a pas encore vu. J'avance vers mon sac de voyage avec lenteur et sensualité, quand il se retourne j'aperçois qu'il se paralyse. Cette fois, à moi de sourire doucement.

   Je rejette un côté de mes cheveux sur une même épaule tandis que mon corps sèche à l'air libre, je fouille, récupère un string et un t-shirt oversize. Je me mets debout en prenant mon temps, Bones n'a pas bougé de sa place, il détaille le spectacle que je lui offre avec attention, zieute mon visage, passe sur ma poitrine, mon ventre, sur mes jambes, entre elles puis mon visage encore. Je garde mes yeux rivés vers ses perles bleues en enfilant la dentelle cachant mon intimité. J'enroule ma chevelure d'une main, la rejette dans mon dos et entreprend de mettre mon haut.

   Soudain, son corps reprend vie. Il arrive devant moins à toute allure, collant nos poitrines ensemble, je lève la tête pour le regarder et son regard est voilé d'envie. Les vagues à l'intérieur prennent de l'ampleur et claquent férocement le sable fin. Sa voix rauque est plus épaisse quand il chuchote :

   — Tu ne sais pas à quoi tu joues.

   — Ah oui ? À quoi est-ce que je joue, Bones ?

   — C'est un jeu dangereux, me confie-t-il en sortant mes mèches de sous le t-shirt. Très dangereux.

   — ... Pour toi ou pour moi ? je le provoque en posant ma main sur son torse lisse.

   Il râle, hume mon odeur, s'approche de mes lèvres, les frôles et s'arrête près de mon oreille.

Stone ColdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant