XXXVI - Mercy

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Quelques mois plus tard



— Arrête ça, siffle-t-il en se dégageant de ma prise.

   Il se redresse avec l'esquisse d'un sourire coquin alors que je ris aux éclats, l'observant froisser les draps là où il prend appuie pour se lever. Ses muscles se tendent et se détendent alors qu'il quitte notre lit et je m'étale davantage sur le matelas.

   — Je suis déjà en retard, dit-il en me jetant un regard accusateur.

   — Tu n'avais pas l'air de t'en préoccuper ces trois dernières heures.

   Je retiens mon rire tandis qu'il se tourne vers moi, un sourcil arqué.

   — Je m'en contre-fout.

   — Alors reviens.

   Bones détaille ma peau nue et encore humide de l'intensité de nos ébats. Ses billes s'enflamment et je me mordille la lèvre dans l'expectative. Il s'approche d'un pas déterminé et se penche au-dessus de moi, sa respiration frôle ma poitrine découverte et me provoque une ribambelle de frissons. Ses yeux se plantent dans les miens plus puissants et affamés que jamais et il me dévore ma bouche d'une manière si exquise que mon corps se réchauffe en un millième de secondes.

   — C'est un oui ?

   — Un avant-goût de ce que je te ferais ce soir, me promet-il en mordant ma lèvre.

   Je grimace en soupirant et son rire agit sur moi à tel point que je ne sais plus pourquoi je m'apprêtais à faire la tête. Depuis le mariage de Kat, on a eu nos hauts et nos bas. Il a fallu apprendre à s'apprivoiser, à cohabiter, à s'aimer, tâche étant beaucoup moins simple que prévu et qui a causé un trop grand nombre de disputes et de souffrances mais étonnamment, on a trouvé un équilibre.

   Mon briseur d'os en brise toujours autant, parfois il ne part que quelques heures, d'autres pendant des jours interminables tandis que je l'attends sagement chez nous quand je ne suis pas en train de refaire la décoration ou à soulager Jace à cause des hormones de sa femme.

   Aaron est sur le point de devenir grand frère d'ici quelques semaines, à priori leur lune de miel s'est bien passée.

   Mar et Harrison vivent désormais ensemble dans la maisonnée de ce dernier. Après avoir pris la décision de faire détruire l'entièreté de ma maison d'enfance, je suis partie m'installer chez Bones avec Marta. Un matin elle avait disparu, inquiète je me suis mise à la chercher partout avant de trouver un mot sur la porte du frigo m'indiquant qu'elle était au fond du jardin. Elle ne voulait pas déranger et s'imposer, je soupçonne aussi qu'elle apprécie bien plus qu'elle n'ose l'admettre notre très cher Harrison.

   — Bon anniversaire, Mercy.

   Bones me fait un clin d'œil et je le tire vers moi, couvrant son cou de baisers.

   — Mercy, gronde-t-il, haletant.

   — Mm ?

   Je continue mes douces morsures, une de ses mains s'enfonce dans ma hanche et me maintien. Je reporte mon attention vers sa bouche alors qu'il savoure chacun de mes gestes.

   — Tu m'emmerdes, jure-t-il en envoyant valser son caleçon. Dix minutes. Pas plus.

   Je hoche la tête, faisant mine d'être innocente.

   — À nous deux.

   Avec une force qui ne me surprend plus, il me retourne vivement et tire une poignée de cheveux, me forçant à relever la tête vers lui.

Stone ColdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant